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ma revue de presse journalière
9 juin 2022

Intéressant !!!

A chaque scrutin, national ou local, cette question se pose. Elle mériterait que l’on élargisse le débat au-delà des seuls comportements individuels.

Pas ou peu de réflexions et d’arguments autour du sujet mais le plus souvent l’anathème jeté aux « mauvais » citoyens préférant la pêche à la ligne ou autres divertissements à l’exercice du droit de vote. On consommerait par ailleurs du scrutin lorsqu’on en a besoin, à la demande, pour voir arriver une mesure applicable aux autres, pour faire barrage ou enfin pour voter blanc, parce qu’il est mal vu de s’abstenir…

Des campagnes quasi inexistantes ou détournées

Après la campagne présidentielle où on a laissé débattre les challengers entre eux et sur des thèmes souvent ciblés et relayés complaisamment par les médias (immigration, insécurité,…) et l’absence de débat avec « Jupiter » (occupé à ne pas humilier Poutine et la Russie…), le temps qu’il a fallu pour accoucher d’un nouveau (?) gouvernement, voici que se termine une campagne des législatives aussi indigente que la précédente. Le seul débat qui a eu lieu a été sur le programme de la NUPES qui a eu l’honnêteté d’en présenter un.  

Des programmes de moins en moins nombreux

La réflexion globale sur les programmes tend à disparaître. Elle est la conséquence du ni gauche ni droite et son cortège de ralliements politiques dénués de convictions si ce n’est celle de l’assurance de conserver un mandat.

A de rares exceptions, les programmes présentés restent dans le vague (Sauf celui de la NUPES cité ci-dessus) et s’abstiennent (eux aussi) de faire des propositions claires sur des politiques touchant le quotidien des français (logement, mobilité, écologie, climat, salaires,…), sauf à dire, tout en restant dans le vague, que la future majorité « sera mobilisée sur l’ensemble des préoccupations des français ».

Des promesses non tenues

Les programmes sont ’ils nécessaires lorsqu’on constate que depuis plus de vingt ans, les promesses non tenues ont contribué à clairsemer fortement les rangs des électeurs : quand ce n’est pas la crise financière des « subprimes » ou celle du Covid ou bien encore le choc des attentats, les conflits armés,… les motifs, bons ou mauvais, pour contourner les programmes électoraux,  n’ont pas manqué. Aujourd’hui on ne sait plus pour quoi on vote, sinon par réflexe ou par habitude et on vote en sachant pertinemment que les programmes seront bâtis au fil de l’eau, au gré des évènements et des demandes insistantes des lobbies économiques et financiers

La question majeure de la consanguinité avec l’économie

La question de l’efficacité de nos dirigeants politiques dans un monde instable est donc posée, et sert de marqueur à un corps électoral lassé de promesses, qui constate que les choses se décident de moins en moins au niveau des gouvernements, « puisque l’économie dirige le monde… », (J. Stephenson, directrice de la communication de la Toulouse School of Ecocomics). Certes, les entreprises et le monde économique doivent faire entendre leurs voix et leurs propositions, mais lorsqu’on constate qu’Amazon est la première puissance mondiale on ne peut qu’être inquiets sur les arbitrages qui sont imposés à nos gouvernants par les tenants de la mondialisation dérégulée.

Changer pour redonner de l’air à la citoyenneté

C’est sans doute dans l’émergence du primat de cette « religion » économique et financière sans frontière à la recherche de plus de profits qu’il faut chercher les raisons du discrédit de la classe politique et du désintérêt croissant de nos concitoyens pour l’exercice du droit de vote.

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