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ma revue de presse journalière
25 janvier 2020

EXCELLENT !!!

Des nouvelles manières de lutter contre Macron et son gang, la manifestation du 24 janvier

 

Les grèves arrivant au bout de leur mobilisation, elles coûtent très cher, il faut bien trouver de nouvelles manières de lutter et de le faire savoir. Il est vrai que le plus souvent quand on parle de nouvelles manières de lutter, c’est pour masquer la défaite d’un mouvement qui s’épuise. Mais il ne semble pas que ce soit le cas aujourd’hui. Plusieurs signes doivent inquiéter Macron : le premier est que l’opinion publique est massivement contre lui. Non seulement les Français demandent le retrait pur et simple de sa réforme pourrie, la comédie du retrait provisoire de l’âge pivot a fait long feu, mais selon le dernier sondage Elabe/BFM, les deux tiers des Français le jugent mauvais et arrogant. Et de plus près de 70% pensent qu’il sera battu en 2022[1]. Il faut croire que la supercherie du deal CFDT-MEDEF-Macron avec cette idée imbécile de l’âge pivot, n’a pas convaincu beaucoup de monde. Ce qui tendrait à prouver que les Français ont atteint un niveau de maturité politique qu’on n’avait pas vu depuis longtemps. Laurent Berger est discrédité totalement, et les cédétistes se divisent aujourd’hui entre ceux qui rendent leur carte – plusieurs milliers, mais il est trop tôt pour en donner un nombrer exact – et ceux qui restent pour changer le syndicat et en chasser Berger qui, comme on le sait, n’a jamais travaillé de sa vie[2]. Bien qu’on parle d’une radicalisation de la CGT, il y a aussi une radicalisation à la CFDT qui se traduit par le fait que de plus en plus de cédétistes passent outre les consignes de la direction centrale et vont se joindre aux cortèges. 

 

Les égoutiers de Paris balancent leur combinaison devant Bercy 

Les opposants manifestent maintenant par profession. Celles-ci sont ainsi plus visibles et ressemblent à des petites armées en guerre avec Macron et sa milice. Les manifestants utilisent leur corps, en jetant à la face du pouvoir corrompu leur instrument de travail, leur robe d’avocat, leur blouse de médecin, leur tenue d’égoutier. Les profs jettent leurs livres et leurs cahiers ou s’en servent pour emmurer les députés LREM. Il y a là un nouveau pas de franchi, le prochain ce sera l’affrontement physique probablement. Ou alors ils miment des chants de guerrier comme ces avocates du 93, ce qui signifie qu’on se battra jusqu’à la mort. Jeter son outil de travail est un geste de mépris, c’est comme si on renvoyait le mépris du président fou dans sa figure. C’est évidemment une insulte. A côté de cela des formes plus traditionnelles de manifestation comme le blocage de l’entrée des autoroutes ont fait leur retour. C’est ce que les propagandistes macroniens, sur BFMTV, LCI ou CNews appellent la « jaunisation » des syndicats. Cette jaunisation est intéressante, parce que cela signifie que la lutte est maintenant décentralisée et que la base n’écoute plus sa direction. C’est typique de la CGT : Martinez condamne les intrusions de ses troupes au siège de la CFDT, mais il parle dans le vide, les cégétistes ont remis le couvert une deuxième fois. Martinez court manifestement après ses troupes qui le jugent bien trop mou. On sent bien qu’il voudrait que le mouvement s’arrête, mais les imbéciles de Matignon et de l’Elysée veulent aller jusqu’à la reddition totale des Français.

 

Le 24 janvier au matin, à Marseille, l’entré de l’autoroute est fermée en direction d’Aix-en-Provence

Cet entêtement imbécile qui tient lieu à Macron de volonté politique, conduit à radicaliser la base qui s’émancipe de sa direction. En voulant se passer des corps intermédiaires, le président-fou finit par unir tous les Français contre lui. C’est pourquoi, même si la grève des transports se termine, il va y avoir une longue guerre d’usure. Le 23 janvier 2020, on a élargi une technique apparue depuis quelques semaines, ce sont les défilés aux flambeaux. C’est une belle initiative qui non seulement oblige la milice à travailler aussi la nuit, mais qui en outre ne coûte pas cher et permet de rassembler des foules considérables. Le plus souvent ces manifestations sont déclenchées par les syndicats, mais on y voit aussi les inévitables Gilets jaunes ! Dans toute la France il y a eu des manifestations aux Flambeaux, à Paris, Lyon, Marseille, Nantes où les miliciens ont envoyé des gaz lacrymogènes pour qu’on se rappelle bien dans quel camp ils se trouvent comme dirait l’ignoble Lallement. A Lille le préfet, Michel Lalande, nostalgique sans doute de l’Occupation et qui ne se souvient pas de ses origines prolétaires, a interdit cette manifestation qui a eu lieu tout de même. 

 

Paris, très belle manifestation aux flambeaux, le 23 janvier 

Le but de toutes ces nouvelles formes de lutte, encouragées par les sondages très défavorables envers Macron et Philippe, est de bloquer le plus possible le retour à la normale, sans qu’on y perde trop. En effet la grève ne s’est pas élargie au secteur privé. Si cela avait été le cas, il est probable que nous serions aller vers un affrontement direct. Mais les réformes du droit du travail depuis l’ignoble loi El Khomri – qui avait été en fait concocté par Macron du temps qu’il était ministre de l’économie – ont rendu l’activité syndicale et les grèves ruineuses et difficiles. Il faut bien passer par d’autres moyens. Il ne faut pas se cacher non plus que beaucoup ont peur de manifester. Cette peut serait cependant moins grande si le nombre des manifestants était plus important. Le pourrissement voulu par le président-fou a obligé les opposants à avoir plus d’imagination, mais surtout à faire preuve de solidarité et à apprendre à travailler ensemble à la base, sans attendre les consignes de Paris. 

 

Grenoble, le 23 janvier 2020 

Le résultat de toute cette agitation est double. D’abord on a mis à jour la violence latente du pouvoir inféodé au grand capital. Macron a une conception de la démocratie à géométrie variable. Il est démocrate tant qu’on ne le gène pas dans son entreprise de pillage de la France au profit de ses amis. Mais dès qu’il est contrarié, il invoque le fait qu’il a été élu, et donc qu’il est légitime qu’il fasse ce qu’on bon lui semble, même s’il n’a pas élu par une majorité des électeurs, et même s’il n’a pas été élu pour repousser l’âge de la retraite au-delà de la mort. Il se révèle qu’en plus d’être fou et à la botte du grand capital, c’est aussi un grand menteur[3]. Mais il y autre chose. L’imbécile nous dit qu’il faut dérouler le tapis rouge aux grands patrons de ce monde pour attirer les capitaux, avoir de la croissance et des emplois. Mais au dernier WEF de Davos, on a vu des patrons américains très sceptiques justement face à la fronde des Français contre Macron. On voit que cette stratégie atteint des limites, les investissements directs étrangers sont non seulement le plus souvent des capitaux flottants qui ne créent pas d’emploi, mais en outre, ils se manifestent plus comme des rachats d’entreprises que comme des créations nouvelles, ce qui explique que le chômage ne baisse pas vraiment depuis que Macron a été élu. Il apparait que cette idéologie de la compétitivité et de l’attractivité est juste un leurre pour accélérer la déflation salariale. Les premières estimations avancées par le gouvernement sur la réforme des retraites qui viennent de sortir, montrent que le but est de faire baisser le volume des pensions à 13% du PIB et pour cela de repousser le départ à la retraite vers 65 ans et plus à l’aide d’un système bonus-malus[4]. Ces chiffres officiels qui commencent à sortir montre que quand les salopards du gouvernement nous disent que cette réforme est bonne pour le petit peuple, c’est un mensonge éhonté. Ce même mensonge qui a été défendu à la télévision par l’ancien trotskiste Romain Goupil – qui ne s’appelle pas Goupil en réalité – est ainsi dévoilé[5]. Je me demande quel effet cela fait d’endosser le costume de traitre de comédie pour un plat de lentilles et se faire cracher dessus par les Français. Grâce au ciel je ne me suis jamais trouvé dans ce cas de figure. Notez que d’autres formes d’action plus connues maintenant se généralise. A l’occasion de leur présentation des vœux, les députés LREM se font cracher dessus systématiquement. C’est tous les jours qu’ils sont mis à l’index. Les plus malins ont choisi de démissionner, on en est à vingt députés qui ont quitté LREM depuis 2017[6]. Ce n’est pas tant leurs convictions qui sont ébranlées, que le fait d’être mis à l’index par la population. Comme quoi le harcèlement permanent de cette canaille produit des résultats ! 

 

Lille, le 23 janvier 2020 

Dans le rôle du mange-merde qui ose tout pour se faire mousser le pied de veau, voici l’ignoble vieux con de Cohn-Bendit. Celui qui se faisait appeler Dany-le-Rouge quand il était jeune est maintenant un membre éminent de propagandastaffel. Traitre de comédie sans âme et sans conviction aucune, il est venu à la télévision pour défendre la réforme des retraites. Pour cela il a inventé que des militants de la France Insoumise et la candidate de ce mouvement avaient lâchement agressé la candidate LREM à la mairie de Clermont-Ferrand. Cohn-Bendit a menti. Il était déjà con et menteur en Mai 68 quand il se donnait des airs de révolutionnaire, mais il est encore plus en soutien du grand capital[7]. Sou l’avalanche de critiques, il a dû manger son chapeau et reconnaitre qu’il était bien un fieffé menteur. Mais le dernier sondage que nous avons, en date du 24 janvier, montre que 70% des Français souhaitent que la mobilisation contre la réforme des retraites se poursuive jusqu’au retrait[8]. C’est un chiffre énorme après 2 mois de lutte et ce chiffre nous laisse entendre que Macron n’est pas sorti de l’auberge, malgré la mobilisation sans précédent de la police, de la justice et des médias à son secours. Macron n’a pas encore compris qu’il est maintenant désigné par les Français comme l’ennemi du genre humain et cela depuis 15 mois maintenant, que depuis le mouvement des Gilets jaunes, il n’a jamais relevé la tête. 

 

A Toulouse, opération escargot sur l’autoroute le 23 janvier 2020 

Le 24 janvier c’était donc la nouvelle journée de manifestation contre le pouvoir macronien. Parmi les nouvelles formes de combattre on a vu des combattantes lancer une Flash mob à la gare de l’Est. C’est excellent et très beau ! Ces femmes mobilisées chantent, A cause de Macron, leur tube, et dansent, mettant leur corps en avant comme un défi, une résistance physique à l’imbécilité criminelle du gang de l’Elysée. C’est une manière de dire qu’elles iront plus loin s’il le faut. Elles mettent de la couleur, mais en même temps elles ressemblent à un bataillon, une colonne militaire d’une armée de libération. Je passe sur le fait que les électriciens de la CGT ont utilisé la vieille technique de la coupure du courant, ce qui me parait excellent, c’est une autre forme de blocage, comme celle du port de Marseille qui oblige les bateaux à se détourner vers Gênes. On dira évidemment que ça ruine l’économie, c’est peut-être vrai, mais cherchons les brais responsables. 

  

Flashmob à la Gare de l’Est le 24 janvier 

En ce jour de manifestation nationale, c’était des centaines de mobilisations dans toute la France. Si comme on l’a dit plus haut les grévistes dans les transports étaient peu nombreux, leur nombre était à la hausse dans l’Education nationale, selon les sources mêmes du ministère. Il faut dire que c’était le jour de l’examen par la canaille du conseil des ministres pour examiner le projet de loi, projet adopté rapidement il va de soi. Histoire de désavouer plus complètement la veulerie de Laurant Berger, il y avait même des militants de la CFDT dans les cortèges. Enfin je parle des militants qui osaient arborer leurs signes distinctifs, nombreux étaient les autres cédétistes qui se trouvaient mélangés avec la foule des manifestants. Les avocats qui font preuve d’une pugnacité un peu inattendue, étaient en bonne place dans les cortèges. A Paris c’était les Gilets jaunes qui ouvraient le défilé. Macron est arrivé à faire converger les luttes bien au-delà de ce que nous espérions. Tandis que les médias dominants relayaient les tartuferies de Macron selon lequel nous ne serions pas en dictature, la milice gazait rapidement les manifestants à Lyon, avant même que le cortège arrive à Bellecour, histoire de démentir directement ses affabulations. Quand une toute petite minorité – le gang Macron et l’oligarchie – décide pour le plus grand nombre et utilise la matraque pour briser le mouvement social, quand l’information et la justice sont sous contrôle, alors oui, nous sommes clairement dans une dictature.  

 

Marseille le 24 janvier

Question chiffres, la manifestation nationale du 24 janvier 2020 est un vrai succès : entre 300 000 et 400 000 manifestants à Paris, 180 000 à Marseille, donc probablement plus d’un million de manifestants sur l’ensemble de la France. Strasbourg, Grenoble, Toulouse, avec toujours les Gilets jaunes aux avant-postes, c’était une foule compacte et déterminée. Castaner-le-menteur, comme à son habitude faisait défiler des chiffres de plus en plus faux. Par exemple, pour Marseille alors que la CGT disait 180 000 le ministère de l’intérieur donnait 8 000 ! Pourquoi pas trente puisqu’on y est ! Diviser le chiffre de la CGT par 20, ça aussi c’est du jamais vu. Avant Macron, on divisait par 3 ou 4, maintenant c’est par vingt. C’est du progressisme ou je ne m’y connais pas. Globalement on a dû approcher le million. La journée fut donc un succès : il y avait le nombre et la qualité. Notez qu’à Lille le préfet Michel Lalande, apprenti gauleiter, a fait gazer les manifestants au moment de la dispersion du cortège. Cela lui sera compter après la Libération.  

 

Grenoble, 17 000 manifestants 

Le succès a conduit les syndicats à remettre ça le 29 janvier. Mais il est certain que la rue n’attendra pas cette date pour se manifester. Il est de plus en plus visible qu’au-delà de la réforme des retraites, la personnalité de Macron irrite tellement que je crois que s’il abandonnait cette réforme pourrie, les gens continuerait encore à réclamer son départ. Le dernier sondage Elabe dont je faisais état souligne que 70% des Français pensent que le jeune banquier sera battu aux prochaines élections présidentielles, les macronistes se raccrochent à l’idée saugrenue qu’il n’y a pas de présidentiable dans l’opposition qui peut le battre. Mais outre que d’ici à 2022 tout peut se passer, Marine Le Pen est une alternative du type tout sauf Macron. On voit mal les Français se remobiliser une nouvelle fois pour Macron après l’entourloupe de 2017.  

 

Toulouse, un cortège compact



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