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ma revue de presse journalière
2 septembre 2022

Rappel "historique" =

Les soutiens secrets de Pétain. Pire, comment les responsables politiques français d’avant-guerre auraient transmis les plans à Hitler !
Article rédigé par Madame Annie Lacroix-Riz, Alain Badiou, Brigitte Bouzonnie, Claude Bourdet, Valérie Bugault
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Résultat d’image pour photo Daladier. Taille: 150 x 196. Source: www.agoravox.fr

Daladier

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Pétain

D’abord, il y a Pétain. Comme écrit le philosophe Alain Badiou : “un aventurier, roi cacochyme, vieux militaire et politicien retors, toujours homme de main des grandes fortunes, qui se présente comme le vrai détenteur de l’énergie nationale (sic) (cf son ouvrage : De quoi Sarkosy est-il le nom ?, édition Lignes, 2008).

Le même qui trahit la France dès 1935, participant au Comité d’entente franco-allemand avec son complice Laval, “favori du Reich pour tous les services rendus dans la décennie 1930” écrit Madame Annie Lacroix-Riz dans son ouvrage : “Les élites françaises entre 1940 et 1944”. De la Collaboration avec l’Allemagne à l’alliance américaine”, édition Armand Colin, 2016. Et de citer une lettre d’Otto Abetz, Ambassadeur d’Allemagne à Paris, disant à Laval :” nous avons contre les chefs communistes des intérêts identiques”(sic).

Et puis il y a les soutiens secrets. Dans sa biographie du docteur Henri Martin, Pierre Péan raconte un souvenir du Ministre radical Pierre Cot : (après le putch manqué de La Cagoule en novembre 1937), la question fut abordée en Conseil des Ministres. Deux thèses s'affrontèrent : "avec mes amis Max Dormoy, Jean Zay, nous étions partisans de faire une enquête complète, vider l'abcès, laisser la Justice suivre son cours, en inculpant, s'il était coupable, le Maréchal Pétain. Le Président de la République Camille Chautemps et le Président du Conseil, Daladier, furent d'un avis différent. Celui-ci fit observer que l'inculpation éventuelle de Pétain créerait un grand émoi dans le pays et dans l'armée.

A la majorité, le Conseil des Ministres se rangea derrière l'avis de Daladier. Personne n'osait accepter le fait que la hiérarchie de l'armée de l'époque soit fortement gangrénée par La Cagoule”(sic).

Dans un mail en date du 30 août 2022, que m’a transmis Madame Annie Lacroix-Riz, celle-ci rectifie : “Pierre Cot, comme je l’ai montré dans De Munich à Vichy, a oscillé entre l’audace et la timidité (pour « couvrir » son ami Daladier, complice plus que passif des putschistes : c’est dire ce que vaut l’argument « que l'inculpation éventuelle de Pétain créerait un grand émoi dans le pays et dans l'armée ». Il a déchiré son dossier, en sa présence, en 1937, comme tous les gens bien informés du parti radical le racontaient volontiers, notamment en 1945.

Jean Zay, incontestable antinazi, comme Pierre Cot, a montré aussi une très grande faiblesse envers ses amis radicaux”(sic).

La complicité de Daladier, Cot, et de façon générale, de toutes les élites de la IIIème République est un sujet boudé par les historiens “convenables”. A gages. Peu connu des français, malgré son enjeu. A tort. Cette complicité secrète est clairement posée dans l’ouvrage de souvenirs : “L’aventure incertaine”, édition du félin, réédition 1998, rédigé par le grand résistant Claude Bourdet, patron de Combat, lorsque Henri Frénay part à Londres et lui confie les clefs de l’organisation.

Un fil rouge, un projet commun réunit les “élites” de la IIIème République. C’est l’idée de jeter par-dessus bord tout ce qu’a représenté la France au cours des deux dernières générations. Claude Bourdet cite une lettre écrite par William Bullit, ambassadeur des Etats Unis à Vichy en juillet 1940. “Ce qui se dégage de toutes ces conversations, c’est l’impression extraordinaire que les dirigeants français veulent faire table rase de tout ce que la France a représenté au cours de ces deux dernières décennies. Que la défaite avec l’Allemagne a été tellement absolue, qu’ils ont entièrement accepté l’idée que la France pourrait devenir une province de l’Allemagne”(sic).

Autre paragraphe intéressant : “La guerre de 1939 n’avait pas causé beaucoup de morts., mais une grande partie des hommes d’âge militaire, c’est à dire la population active était prisonnière. On avait d’ailleurs l’impression, et elle ne s’est pas démentie depuis, qu’une partie appréciable de ces prisonniers n’avait pas fait grand effort pour éviter de se laisser capturer. Là encore, c’était pour une bonne part, une conséquence de la mise au rancart de l‘antinazisme par la Bourgeoisie française. De l’absence de toute idéologie (critique) proposée à la population au cours de la guerre. Et de l’espèce d’accord sournois avec l’hitlérisme qui avait présidé à sa conduite” (sic) (cf L’aventure incertaine, op cit).

De façon feutrée, Claude Bourdet pointe la responsabilité majeure des généraux français, qui n’ont pas fait grand effort pour éviter de se laisser capturer. Pire encore, comme l’explique la professeur de droit constitutionnel, Valérie Bugault, lors d’un débat avec Alexis Cossette de début 2022, ces mêmes généraux et responsables politiques français d’avant-guerre comme Daladier auraient transmis à Hitler les plans français via l’Angleterre.

Après cela, on comprend mieux le succès de la Blitzkrieg !

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