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ma revue de presse journalière
12 juillet 2022

PUBLIE sur le BLOG de MICHEL =

12 juillet 2022

C’est du moins l’injonction faite au gouvernement, ce qui sous-entend que celui-ci dépense sans compter, et doit recourir à l’endettement massif pour financer ses dépenses. Un mauvais gestionnaire, en somme…

Mais dans la bouche ou sous la plume de ceux qui réclament cette diminution des dépenses publiques, on croit percevoir un biais qui fausse un peu le débat, étant entendu que l’injonction concernerait plutôt certaines dépenses ou recettes et pas d’autres. En d’autres termes, ceux qui réclament davantage de rigueur ne seraient pas les moins intéressés dans l’affaire.

Depuis plusieurs années l’Etat renonce définitivement à des recettes  (baisses d‘impôts et de taxes) tout en augmentant ses dépenses ponctuelles (le quoi qu’il en coûte pendant l’épisode Covid et désormais la compensation de l’inflation pour les particuliers par le versement de chèques et d’aides diverses). Le décalage créé se traduit par de l’endettement supplémentaire

Le particulier est capable d’analyser cette situation ubuesque à l’aune de la gestion de son propre budget, sachant que sa banque ne lui permettra pas de s’endetter outre mesure.

Alors pourquoi, et au bénéfice de qui, l’Etat abandonne t’il la gestion de son budget « en bon père de famille » comme on dit ?

Le libéralisme et la mondialisation et leurs travers montrent que les Etats sont démunis face à l’économie qui, sous la pression de la concurrence et du résultat, exige pour les entreprises et les investisseurs toujours moins d’impôts et de taxes au nom du fameux « ruissellement » et toujours plus d’aides et exonérations, avec en plus des garanties en cas de crash  (comme ce fut le cas en 2008 lors de la crise des subprimes) : ceinture et bretelle comme on dit chez moi.

Il semble donc que le discours de ceux qui réclament la réduction des dépenses publiques vise avant tout les moyens de fonctionnement de l’Etat (suppression de postes de fonctionnaires) et les aides ou les salaires différés accordés aux citoyens (allocations diverses et retraites), plutôt que les aides ou baisses d’impôts et de cotisations des entreprises qui demanderaient à être renforcées…

Il devient de plus en plus évident, et les dernières élections législatives l’ont démontré, que les citoyens ne se retrouvent plus dans ce modèle et les déséquilibres qu’il créé, entre soumission à un modèle économique au profit de quelques-uns et recherche du bien commun pour l’ensemble des citoyens, quelle que soit leur place dans la société. 

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