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ma revue de presse journalière
17 juin 2021

Publié sur le BLOG DE MICHEL =

Finalement, le couplage des élections régionales et départementales présente quelques avantages en ce sens où il permet aux électeurs curieux de s’intéresser aux compétences de chacun, sur leurs liens avec l’Etat et de débusquer faux débats et incohérences des répartitions.

Faux débats et incohérences

Côté faux débats, on citera ceux concernant la sécurité ou l’immigration qui sont de la compétence régalienne de l’Etat et ne seront jamais traités que marginalement au niveau local.

Côté répartition des compétences, tout part du mille-feuille territorial et donc d’une logique politique de partage du « gâteau » entre toutes ses couches et ainsi satisfaire les partis politiques qui règnent sur les territoires. Rien à voir, par conséquent, avec la démocratie locale.

S’agissant d’incohérences, on notera l’attribution du social aux Départements, alors que l’Etat fixe lui-même les conditions d’accès aux aides et est directement responsable de la situation sociale et économique du pays et de ses conséquences. Quasiment aucunes marges de manœuvre, donc, pour des élus simples prestataires de services pour un Etat pingre, qui en plus change constamment les règles des ressources financières transférées aux collectivités.

Ce même département, lorsqu’il existe une Métropole, ne gère plus les routes départementales sur le territoire de celle-ci. Cette cohérence (il y en a tout de même une !) est liée à la compétence transports de cette collectivité qui entretient et aménage désormais les axes pour les transports en commun et aménage les pistes cyclables.

Par contre, la Région, responsable des transports interurbains et scolaires n’a pas la main sur les routes départementales pour agir directement comme les métropoles… Cherchez l’erreur !

Pour les collèges et les lycées, là encore deux collectivités (Département et Région) se partagent le gâteau, avec bien sûr de nombreux doublons à la charge du contribuable, incompréhensibles pour les parents dont les enfants suivent un parcours linéaire entre les deux niveaux et peuvent légitimement s’interroger sur cette répartition.

On pourrait noter également que le rôle des Départements envers les Communautés de Communes est désormais très ténu et que la dernière « réforme » des Régions est un fiasco financier, sans cohérence territoriale, pour dire qu’il devient urgent de réfléchir à une autre organisation des territoires plus vertueuse et plus respectueuse des citoyens.

Mépris du citoyen

Alors, à quand une remise à plat, cette recherche de cohérence avec des économies financières, ou alors un grand débat duquel il ne sortira rien, comme d’habitude ?

Le plus probable, c’est qu’une fois les élections passées, avec taux d’abstention record à la clé (sur lequel on se désolera cinq minutes), on remettra le couvercle sur la marmite de la grande tambouille politique, celle qui consiste à émietter les compétences entre l’ensemble des niveaux de collectivités, sans autre souci que le partage entre les différentes chapelles politiques (avec indemnités et train de vie des assemblées qui vont avec).

…Juste pour que ces existent, que des élus en profitent et entretiennent auprès du bon peuple l’illusion que le pluralisme et le débat démocratique existent dans notre pays.

A voir le battage dans les médias autour de ses élections et la dimension nationale qu’on leur donne ainsi que l’attention portée par Macron au petit peuple lors de ses « déambulations laïques », on pourrait penser que tout se décidera désormais au niveau des Régions et des Départements, en particulier la sécurité et l’immigration, et que le Président de la République jouera bientôt le rôle d’une assistante sociale compatissante auprès de « ceux qui ne sont rien » dans les territoires.

Sans moi les 20 et 27 Juin !

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