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14 Septembre 2020
Comme beaucoup de situations limites, l’épidémie du Covid-19 révèle jusqu’à l’absurde la dégradation de nos institutions. Un exemple criant a été fourni ces jours-ci par Valérie Pécresse, président de la région Ile-de-France. En cause, sa gestion à la tête du vénérable Syndicat des transports de l’Ile de France, mieux connu sous la marque « Ile de France mobilités » (IDFM) qu’il a adopté en 2017. Il parait que « mobilités » fait nettement plus moderne que « transports ». Et puis, « syndicat », c’est un mot tellement laid…
En fait, IDFM ne transporte personne : le Syndicat ne fait que concéder la tâche de transporter les usagers à des transporteurs, qui peuvent être privés – c’est le cas pour un certain nombre de lignes de bus de banlieue – ou publics, tels la SNCF et la RATP. Le Syndicat empoche les tickets et abonnements puis paye les transporteurs.
Aujourd’hui, « Ile de France mobilités » va mal. La faute à l’épidémie, qui a provoqué pour les quatre derniers mois une baisse massive de la fréquentation des transports en commun de la région. Et moins de fréquentation, cela veut dire bien moins de tickets et d’abonnements achetés. Or, même si le service a été réduit, avec moins de trains et moins de bus, les frais fixes continuent à courir. IDFM se retrouve alors avec un gros déficit à couvrir, estimé à 2,6 milliards d’euros.
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Décentralisation à la française
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