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ma revue de presse journalière
12 septembre 2020

Sa réponse passe par le non-respect d’un certain

Sa réponse passe par le non-respect d’un certain nombre de règles européennes, en particulier celles de la commande publique...
Sa réponse passe par le non-respect d’un certain nombre de règles européennes, en particulier celles de la commande publique... - © Jacques Graf / Divergence pour "Marianne".
Interview
Entretien exclusif : "Mon plan de relance", par Arnaud Montebourg
Dans une interview exclusive à "Marianne", l’ancien ministre du Redressement productif dissèque le plan gouvernemental, qu’il qualifie de "plan de non-relance" et avance sa contre-proposition.

Il est arrivé à la rédaction de Marianne avec sous le bras un dossier empli de fiches annotées. Sa lecture (très) critique du plan de relance à 100 milliards d’euros annoncé par le gouvernement le 3 septembre. Selon lui, il s’agit plutôt « d’un plan de non-relance », « sous-calibré rapporté à la perte de richesse de 267 milliards d’euros en 2020 » et qui abandonne la France des petites entreprises alors que c’est « elle qui va trinquer ». Sur les 100 milliards du plan, il compte « 60 milliards de mesures non opérationnelles », dépensées et investies beaucoup plus tard, « paralysées par le système bureaucratique », car soumises à permis de construire, appels d’offres, autorisations administratives… Ne pas en déduire pour autant qu’il valide les 40 milliards de mesures immédiatement opérationnelles.

En préalable, l’ancien ministre de François Hollande pointe le problème des 120 milliards d’euros de prêts garantis par l’Etat. Selon lui, « un carnage économique et social » en perspective, avec l’émergence « d’entreprises zombies » qui ne pourront pas rembourser ces prêts. Mais il s’insurge surtout contre la baisse aveugle des impôts de production des entreprises. Selon lui, « une subvention pure et simple, sans contrepartie ».

Dans l’interview qu’il nous a accordée (disponible dans son intégralité ici), Arnaud Montebourg détaille le remède qu’il propose, alors que selon ses projections, l’économie française risque de subir la disparition de près de deux millions d’emplois, à la suite de la crise du coronavirus.

RELOCALISATION DES ACTIVITÉS DIRECTES

Sa réponse passe par le non-respect d’un certain nombre de règles européennes, en particulier celles de la commande publique. Il propose également de conditionner la suppression des impôts de production à la relocalisation des activités directes ou sous-traitées des entreprises. Des opérations surpervisées depuis un « cabinet ministériel de guerre économique ».

Il déplore également que le plan de relance n’aborde que peu la question de la montée de la pauvreté dans le pays et juge le gouvernement « responsable de non-assistance à Français en danger ». Il expose trois pistes pour répondre à la situation sociale : « ouverture d’écoles d’urgence dans les secteurs d’avenir », « rachat de certains hôtels en difficulté pour les transformer en logements », « instauration de tickets alimentaires ciblant l’agriculture biologique ».

Qui pourrait mettre son plan en œuvre ? Pour lui, « le projet vital pour le pays est un projet de reconstruction nationale avec toutes les forces capables de le faire dans une démocratie refondée ». Il prône une économie « avec de la codécision, du partage du pouvoir et du capital ». Selon lui, « le projet d’Emmanuel Macron a vécu, mort-né dès qu’il fut démasqué, faute du soutien de la grande masse des Français », et il faut donc « inventer l’après ».

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