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ma revue de presse journalière
17 juin 2020

EXCELLENT ARTICLE =

Les personnels soignants manifestent ( pour voir les photos publiées dans cet article , merci de cliquer sur ACCUEIL )

   

Paris 16 juin 2020 

Deux jours après l’intervention idiote de Macron, les manifestations reprennent. Cette fois ce sont les soignants. On ne pouvait pas évidemment l’interdire vu que la popularité des soignants dépasse et de très loin celle du gouvernement. Cette manifestation avait comme motif les mêmes revendications qu’avant la crise du coronavirus, plus de moyens et une revalorisation des salaires puisqu’on sait que la France est un pays où relativement les infirmiers sont bien moins payés qu’ailleurs. Depuis la crise sanitaire qui a démontré à quel point les soignants avaient raison de réclamer, Macron et son gang, Philippe, Véran-le-véreux, avaient avancé que nous allions voir ce que nous allions voir, on allait faire quelque chose pour l’hôpital. Mais si l’Etat a trouvé des milliards pour aider Air France et Renault, deux entreprises qui polluent, il n’a toujours pas trouvé les moyens de venir en aide à l’hôpital public, en dehors de l’idée semi-débile d’offrir une médaille fabriquée en Chine pour les plus méritants ! Dans ces conditions, on comprend la colère des personnels soignants. D’autant qu’on apprend qu’ici et là de nombreux services doivent fermer faute de médecins suffisamment formés. je signale au passage qu’en France on a massacré la formation des médecins et des infirmières, et que maintenant il est devenu difficile de trouver un ophtalmologue ou un gynécologue, ou encore d’autres spécialistes. Mais par contre nous avons pléthore d’éditorialistes fort bien payés ! La France est devenue un pays sinistré en matière de santé publique, et on l’a vu avec la crise du COVID-19, le nombre de morts classait le pays parmi les moins performants. Il faut cesser de se gargariser de mots, depuis que la France a effectué son virage libéral, elle était le pays parmi ceux où le risque sanitaire était le plus élevé.

Mais Macron et son gang n’aiment pas les soignants. Non seulement son fameux plan pour l’hôpital ne verra sans doute jamais le jour, mais quand les soignants manifestent, ils se font gazer comme au bon vieux temps par les pleurnichards de la milice de Castaner, ceux qui veulent avoir le droit d’étrangler en toute impunité. Et donc, alors que les manifestants du comité Adama ont été très ménagés, les soignants n’ont pas eu cette chance. Lallement les a une fois de plus nassés sur la place des Invalides pour pouvoir les bastonner à son aise. Evidemment ça a dégénéré, d’autant que quelques antifas étaient là pour attiser les braises. Si Castaner n’arrive pas à faire régner l’ordre à Dijon, à tel point qu’il lui fait l’aide de l’armée, par contre il sait y faire pour casser la gueule aux soignants. L’idée stupide est toujours la même : effrayer les manifestants pour tenter de les dissuader de revenir. Le prétexte c’était les antifas et quelques policiers infiltrés qui foutaient la merde, mais ceux qui ont morflé, ce n’était pas des antifas, ni bien sûr des policiers infiltrés ! 

 

Paris 16 juin 2020 

Malgré ces pratiques d’un autre âge, il y avait des manifestations partout, nombreuses, qui montrent que le pays est sous tension et qu’il n’a aucune confiance dans nos dirigeants.  On se demande cependant pourquoi les soignants persistent à vouloir soigner aussi les flics qui leur font tant de mal ! sur l’image ci-dessous, on voit les miliciens se mettre lâchement à plusieurs pour menotter une jeune femme dont le seul tort semble être de porter une blouse blanche et de manifester. Je fais remarquer que si nous n’avons pas vu Ruffin à la manifestation du comité Adama, en revanche il était là pour appuyer les revendications des soignants. 

 

Paris 16 juin 2020 

La mobilisation des soignants dans de nombreuses villes en France, montre qu’ils sont à l’heure actuelle le fer de lance du combat contre la politique néolibérale de Macron-Philippe. Leur position dans la société fait qu’ils sont le mieux à même de mesurer les dégâts de cette politique sur l’ensemble de la société. Autrement dit, ils ne revendiquaient pas que pour des salaires, mais aussi pour des postes et du matériel. On se souvient de la pénurie de masques il y a tout juste quelques semaines. Ce combat est d’autant plus indispensable qu’un système de santé solide est une forme de richesse non-monétaire qui définit la prospérité d’un pays. Mais en outre, on sait que d’un point de vue économique, un système de santé solide est un atout pour le reste de la société. Ceci dit un système de santé digne de ce nom n’est guère dissociable d’un environnement sain. Les deux choses sont liées, et ce n’est pas en donnant des millions à des laboratoires pour un hypothétique vaccin qui sera peut-être obsolète avec la mutation du coronavirus qu’on avancera dans la voie de la sagesse. Bien sûr l’hôpital public doit être renforcé, mais il faut aussi réformer totalement la formation des médecins et des infirmiers qui est défaillante, et puis il faut se souvenir qu’on soigne beaucoup de maladies à l’hôpital pour des sommes coûteuses, des maladies qui sont la conséquence du mode vie moderne et consumériste. Mais l’urgence est bien entendu aujourd’hui de réparer les dégâts directement visibles dans l’hôpital public. Si les soignants sont aujourd’hui très populaires en France, c’est bien parce que les Français sont conscients du fait qu’on a détruit au fil des années le service public de la santé.  

 

16 juin 2020 Marseille 

 

Rouen, 16 juin 2020

 

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