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ma revue de presse journalière
24 mai 2020

UN EXCELLENT ARTICLE =

Acte LXXII, le peuple en cage

 

Parqués comme des animaux la Grande Motte 

On a tous bien compris que la crise sanitaire avait pour Macron au moins une vertu, c’est qu’elle justifiait sa dictature. Certains me disent que le mot dictature est trop fort, qu’ailleurs il y a des dictatures bien plus sanglantes et bien plus meurtrières. C’est certainement vrai, tant on n’a jamais fini de tout voir. Mais ce n’est pas parce qu’en France la dictature n’est pas des plus dures qu’on ait vu sur la planète que le pouvoir macronien n’est pas une dictature. En effet l’Etat de droit n’est plus respecté depuis un bon moment. On le dit et on le redit, mais c’est malheureusement vrai. Macron aime bien pointer du doit les pays européens qu’il décide être illibéraux, comme la Hongrie. Mais pour le reste il ment en permanence sur ce qu’il met en musique chez nous. Il n’y a plus en France de liberté de manifester. Toutes les semaines les préfets qui se croient encore sous Vichy prennent des arrêtés pour interdire aux Gilets jaunes qui soi-disant n’existent plus, de battre le pavé. Également ils prennent des mesures visant à contrarier les décisions des maires qui tentent de protéger leurs concitoyens en interdisant les épandages de glyphosate et de pesticides trop près des maisons. Les préfets sont nommés et non élus bien sûr, et donc ils ne dépendent que du pouvoir central, c’est-à-dire finalement de Macron lui-même. Certes comme pour les policiers la veulerie de ce corps traditionnellement pourri conduit à anticiper les desiderata du président-fou, mais on comprend bien qu’ils y prennent aussi un plaisir sadique. Nous sommes dans un Etat policier, et la raison essentielle est que Macron est détesté par les deux tiers des Français qui le trouvent corrompu et menteur. Le monde publiait il y a quelques jours un tableau où on voyait que c’est en France que le gouvernement est le plus contesté en ce qui concerne la gestion de la crise sanitaire. Cette défiance des Français à l’égard de l’exécutif est d’abord la conséquence de sa brutalité et de ses mensonges. L’ubuesque question des masques a montré que le gouvernement n’avait pas de politique pour faire face à la crise – allant d’un côté, de l’autre – mais qu’il entendait la faire appliquer avec la trique s’il le fallait. Certes les macroniens pourront toujours avancer que les Français sont les plus difficiles à gouverner. Mais cela ne les sauvera pas de la haine qu’ils suscitent depuis trois ans dans la population. Ce gouvernement d’amateurs compense son amateurisme en lâchant la bride à sa police transformée pour l’occasion en milice brutale, arrogante et fascisante. Il n’y a que cet idiot de Macron pour oser encore nier les violences policières[1]. Au niveau international, son pouvoir est analysé comme brutal et incohérent.  Mais ce faisant on se rend compte que son pouvoir ne tient que parce que la police le veut bien, le jour où celle-ci le lâchera, on comprendra que le roi est nu. Autrement dit quand un pouvoir dépend pour s’exercer de la brutalité de ses miliciens, on est en dehors de l’Etat de droit, mais ce pouvoir peut être renversé à n’importe quel moment. Des préfets comme l’ignoble Lallement se rendent compte qu’ils sont devenus des éléments clé du pouvoir, et c’est pour ça qu’ils en rajoutent toujours dans la répression et les brutalités. 

 

L’hypocrisie du gouvernement est sans borne. Jeudi dernier, il y avait une manifestation pour l’hôpital à Paris. Le gouvernement sait pertinemment que les soignants sont bien plus populaires que lui. Et c’est pour ça qu’il met en scène les hommages qu’il rend à ces « héros » avec la remise de médailles en chocolat fabriquées en Chine. Mais les miliciens qui eux sont de plus en plus haïs, presqu’autant que Macron, se sont empressés de leur taper dessus sans ménagement et d’en mettre un certain nombre en garde à vue[2]. Cette brutalité est la revendication d’un gouvernement de classe : une minorité oligarchique contre le reste de la France. Ça va de pair avec les poursuites que les procureurs de la République, cet autre corps manifestement pourri de la République, engagent contre ceux qui ont osé mettre à leur fenêtre des banderoles hostiles au président-fou, le traitant de Macronavirus. Le but de cette répression tout azimut est de tenter d’enrayer la montée du mécontentement et les rassemblements qui effectivement pourraient dégénérer étant donné le niveau de ras-le-bol des populations. La police est un corps de plus en plus dégénéré. Le 22 mai deux policiers alcoolisés et drogués ont gazé un troisième policier qui promenait son chien[3]. On sait bien que les policiers ne sont pas recrutés sur des critères d’intelligence, mais tout de même, à force de leur lâcher la bride, ils en deviennent incontrôlables. 

 

Jeudi 21 mai, manifestation à l’hôpital Robert Debré 

Jeudi également on apprenait qu’Olivier Dussopt, le sous-ministre à face de rat qui a trahi tout le monde et donc lui-même, s’était fait accorder des faveurs par une entreprise de distribution d’eau. On sait quelles canailleries se cachent sous ce trafic. Cette sinistre crapule a donc reçu en échange de ses bons et loyaux services au moins deux lithographies d’un peintre de renom. L’entreprise c’est la SAUR de sinistre mémoire, impliquée dans des quantités invraisemblables de prévarications. Cela s’est passé en 2017 quand ce petit bonhomme était encore maire d’Annonay – quelle idée que de voter pour un individu pareil ! Le petit Dussopt aurait dû déclarer ce « cadeau » dont la valeur dépasse très certainement les 2000 €. S’il ne l’a pas fait c’est que sans doute il comptait se les garder. A cette occasion, il a menti en bon macronien arguant que ces tableaux lui avaient été donnés par un « ami ». Il a dû ensuite admettre qu’il avait reçu ces biens de la part de la SAUR et qu’en plus il y en avait d’autres ! Mais il est très probable que c’est l’arbre qui cache la forêt[4]. Ce politicard sournois et corrompu est aussi secrétaire d’Etat à la fonction publique, et à ce titre c’est lui qui est chargé de faire la morale aux fonctionnaires en leur demandant de se serrer la ceinture. Il a proposé de rendre les tableaux « pour éviter la polémique ». C’est la tactique macronienne, quand l’âne est sorti on ferme la porte. Il ne se passe pas une semaine sans qu’un macronien ne se fasse impliquer dans des affaires louches. Certes les politiciens d’avant la Macronie étaient menteurs et corrompus, mais ils n’avaient pas atteint ce niveau d’inconséquence. 

 

René Bidal préfet du Maine et Loire qui interdit systématiquement toutes les manifestation sur Angers 

Les préfets de Maine et Loire, de Toulouse, la sous-préfète de Lyon ont interdit toute manifestation le samedi 23 mai. A Valence c’était la même chanson et à Montpellier aussi. Ça commence à faire beaucoup d’interdiction dans une soi-disant démocratie. Si ces laquais de la Macronie prennent de telles décisions, c’est qu’ils ont des ordres, et donc que le pouvoir craint la coagulation si on laisse les Français manifester comme ils en auraient le droit dans une démocratie. Les arguments sont toujours les mêmes : d’abord l’interdiction des rassemblements de plus de 10 personnes pour des raisons sanitaires, ensuite l’argument des violences potentielles des Giles jaunes. Le préfet est la première arme de la dictature macronienne. Toute la France est en prison, d’ailleurs les plages qui ouvrent définissent maintenant des carrés qui nous servent de prison pour une heure ou deux, et ensuite il faudra circuler sous peine d’une amende. A tous les problèmes qu’on rencontre la solution macronien c’est l’amende, la matraque ou les gaz. 

 

On comprend que le samedi la France est reconfinée pour ne pas donner le spectacle d’une population en colère. Les amendes pleuvent, 135 € chaque fois, avec les abus de la milice qu’on imagine. Cette politique d’interdiction de manifester de type fasciste, alors que la fête de la musique le 21 juin et les rassemblements religieux sont tolérés, pose de nombreux problèmes :

- d’abord elle alimente les rancœurs et ne fait que démontrer le caractère dictatorial d’un pouvoir complètement privé d’un appui populaire ;

- ensuite c’est une politique qui, si elle permet de gagner du temps, est à courte vue. En effet plus le temps va passer et plus le pouvoir va se retrouver en accusation. A partir de juin et surtout de septembre les faillites vont s’accumuler et le chômage va exploser. Macron ne pourra pas toujours garder les Français en prison. Il va bien falloir les libérer. 

 

Les Français doivent donc apprendre à faire avec une dictature. Ils manifestent donc à leur manière, sur les ronds-points, en défilant en voiture, en se donnant des rendez-vous devant les hôpitaux pour manifester avec le personnel soignant. Je rappelle que les Gilets jaunes ont été les premiers et de manière spontanée à appuyer les revendications des personnels hospitaliers. Mais en dictature, il faut savoir que c’est risqué que de manifester une opinion hostile au régime. Pour le 71ème acte des Gilets jaunes, les manifestations furent très sporadiques et le nombre n’y était pas. Il y a eu des manifestations tout de même à Lyon, à Albertville, et ailleurs dans le Sud. Le but de ce 71ème acte que certains préfèrent appeler 79ème, faisant l’impasse sur les samedis de confinement où on n’a pas pu manifester, c’est de retrouver ses marques et de relancer la machine, histoire de montrer qu’on est toujours là. L’accalmie ne devrait pas durer. Tout le monde se prépare pour la grande manifestation des personnels soignants qui demandent des comptes à Macron et son gang. Les Gilets jaunes ont commencé à se mobiliser pour appuyer cette démonstration. A Paris sur la place de la République plusieurs dizaines de Gilets jaunes ont tenté de se regrouper, mais les miliciens étaient très nombreux, même chose à Toulouse 

 

A Lyon les Gilets jaunes ont tenté de se regrouper 

 

Paris place de la République



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