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ma revue de presse journalière
20 décembre 2019

Instructif !!!!!!!

Réforme des retraites, le climat social se durcit

 

Un pourri chasse l’autre, Jean-Paul Delevoye, l’homme au 14 mandat, dont onze non-déclarés, parti, on l’a remplacé par un individu qui semble pire encore. Pire il l’est au physique comme au moral. Je ne sait pas dans quelle poubelle Macron fait son recrutement, mais le résultat est là. On avait déjà cette vieille sorcière millionnaire, ancienne DRH de Danone, de Pénicaud au poste de ministre du travail. Cette vieille horreur qui n’a jamais travailler de sa vie la voilà qui prétend serrer les couilles aux chômeurs pour les obliger à travailler plus tout en gagnant moins. Voilà qu’on met un individu des plus louches à un poste sensible et exposé, celui de Monsieur retraites. Cette petite crapule, homme de paille de la famille Mulliez, s’était fait remarquer en mettant à pied une caissière de chez Auchan pour un pain au chocolat de 80 cts[1]. Cet émule des Thénardier a laissé de mauvais souvenir à ses employés. Ce cumulard est également le président d’une association des bailleurs de fonds de l’Ehpad. Autant dire qu’il est le lobbyiste du secteur privé qui s’investit dans les très lucratives activités d’hébergement des personnes très âgées[2]. Cet ensemble de faits montrent déjà que cet individu qui « vient de la société civile » – ce qui veut dire en bon français qu’il travaille pour le patronat. La preuve vient d’en être administrée par la révélation d’un chèque d’un montant de 71 872 € qu’il a touché d’Auchan pour 1 ou deux mois de « travail ». La somme est élevée, on a avancé qu’il s‘agissait là d’un solde de PEL lié à son départ d’Auchan une fois qu’il fut malencontreusement élu député. Mais ça ne marche pas, on ne voit pas pourquoi il aurait fallu plus de deux ans à Auchan pour régler cette question. Cette somme représente 6 ans de salaires pour un Smicard. Connaissant la pingrerie native d’Auchan, les 71 000 € étaient sûrement donnés pour une mission très précise. Ce qu’on nomme en d’autres termes corruption. Même l’ineffable René Dosière nous dit que tout cela n’est pas très clair[3]. On ne lui fait pas dire. On apprenait également que Pietraszewcki avait oublié de déclarer ses revenus de 2012 à 2017[4]. Il n’est pas le seul dans ce gouvernement de cupides et de lobbyistes à avoir des « oublis ». C’était le cas de Belloubet qui avait oublié de déclarer ses biens immobiliers dans la déclaration de patrimoine, et même de Macron qui, pour échapper à l’ISF, avait camouflé une partie de ses gains du temps qu’il trafiquotait pour Rothschild. Pourquoi nommer un tel guignol ? Sans doute qu’Edouard Philippe voulait aller vite, les atermoiements sur le remplacement de Sylvie Goulard avaient en effet plombé encore un peu plus la crédibilité de l’exécutif. Et sans doute aussi que les candidats à ce poste maudit ne se bousculaient pas. Et donc on n’a pas trop pris le temps d’examiner le profil de cette sale bête. On savait seulement que cet homme au nom imprononçable avait été rapporteur de la loi sur le travail voulue par Macron, autrement dit c’est un domestique très stylé du grand capital, ou un homme de paille de la famille Mulliez. Il fait partie de cette engeance qui pense que c’est seulement en se mettant au côté des nantis et en les servant qu’on peut récolter quelques miettes. Certes cela se paye sans doute d’une grande honte, mais ça alimente le compte en banque, n’est-ce pas ce qui compte d’abord ? Les syndicalistes de la CFDT de chez Auchan se souviennent de Pietraszewcki comme d’un DRH pourri, fort avec les faibles et mou avec les forts[5]. Une raclure. Qui l’a choisi ? Macron ou Philippe ? C'est une nouvelle provocation. 

 

Delevoye n’en a pas fini cependant avec les ennuis. Comme il a violé, avec le consentement de l’Elysée qui était au courant, de multiple fois les règles, la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique a décidé de porter plainte contre lui[6]. Dans le contexte actuel de défiance, il est très probable que le procureur poursuivra. Delevoye joue le rôle de fusible, qu’il le joue jusqu’au bout ! Après tout il était payé, et grassement, pour ça. C’est le 17ème ministre qui quitte le gouvernement depuis l’arrivée de Macron à l’Elysée, et le septième a en être chassé ! C’est un record qu’il faut souligner et à mettre sur le compte de l’incapacité managériale de l’exécutif. On apprenait que Delevoye qui avait affirmé qu’il rembourserait toutes les sommes versées par l’IGS pour tenter de sauver son poste, en fait n’a rien remboursé du tout, on nous dit qu’il va le faire, et qu’il aurait même commencé, le point, journal macronien de choc, nous dit qu’il aurait presque rembourser 7 000 €. Mais l’homme est cupide et ne lâchera pas comme ça[7]. Il doit penser qu’on va finir par l’oublier et le laisser tranquille dépenser l’argent qu’il a accumulé avec ses multiples fonctions publiques, privées et bénévoles. C’est trop tard, il a été pris. S’il y a investigation, on risque d’avoir de sacrées surprises. 

 

A Bayonne on arrête les trains qui roulent encore 

Mercredi 18 décembre, à six jours du réveillon de la Noël, Edouard Philippe a rencontré les syndicats avançant qu’il allait dialoguer. Tout le monde pensait qu’il allait lâcher sur la question de l’âge pivot, « avancée » dont aurait pu se contenter le syndicaliste jaune Laurent Berger. On l’a déjà dit ici : l’âge pivot est un leurre le plus important est la retraite à points et les 44 années complète de cotisations. Mais non, cette réunion n’a mis en avant que le caractère psychorigide d’Edouard Philippe qui ne veut céder sur rien, et le secrétaire général de la CFDT enrageait[8]. Il n’y avait donc rien du tout à négocier, même du point de vue de Laurent Berger. Marine Le Pen croyait elle aussi que le gouvernement lâcherait sur l’âge pivot. On apprenait également que Philippe et Macron étaient en bisbille sur cette réforme. Il semblerait que Macron veuille lâcher sur l’âge pivot, et que l’autre grand sifflet ne veut même pas reculer d’un millimètre. La conséquence de cet affrontement larvé au sommet est que Berger va se trouver obligé de soutenir la grève et les manifestations malgré lui, et que Philippe est maintenant dans la position du second fusible, celle de Juppé du temps qu’il était droit dans ses bottes en 1995. On voit que la plus grande confusion règne, et que l’exécutif est maintenant pris dans un étau. Si la grève dure et si les manifestations continuent encore, soit Philippe revient sur l’âge pivot et se désavoue lui-même, soit Macron le démissionne ! Il n’aura plus le choix. En jouant la montre Philippe suppose que les revendications seront moins fortes en janvier, car les grèves coûtent très cher aux salariés. Mais c’est un calcul à courte vue. Il va seulement encourager les cédétistes à pousser Laurent Berger à se joindre aux autres syndicats qui demandent le retrait de la réforme. Toute la gauche demande le retrait de la réforme, mais plus inattendu, quoique logique, Marine Le Pen s’est joint aussi à cette demande et réclame un référendum sur la question[9]. Philippe s’est mis dans une position dangereuse. En effet, il ne peut plus compter que sur la CFTC, syndicat croupion qui ne représente pas grand-chose. Mais pire encore, Laurent Berger a commencé à avancer qu’au fond pour équilibrer les comptes de la retraite par répartition, il suffisait d’augmenter les cotisations sociales ! Si on pousse cette logique jusqu’au bout, on tombe sur l’idée qu’une hausse des salaires, même minime, entrainerait une hausse des cotisations sociales et donc suffirait. Mais cela équivaudrait à annuler le CICE dont l’efficacité est plus que controversée. Mais Macron, représentant du grand capital, ne veut pas qu’on annule ces transferts vers les très riches. L’idée vient que la disparition des régimes spéciaux n’est pas nécessaire, surtout que ceux-ci ne disparaîtront ni pour les anciens présidents de la République, ni pour les députés et les sénateurs, ni pour les policiers qui défendent farouchement la racaille du gouvernement et quelques autres. Berger sans le savoir ou sans le vouloir a ouvert la boîte de Pandore. Il annonce ce que tout le monde sait : il n’y a aucun problème fondamental de financement des retraites par répartition, il suffit seulement d’augmenter les salaires ! 

 

Edouard Philippe et la bureaucratie syndicale le 18 décembre 2019 

On dit également que Buzyn, impliquée à la fois dans le dossier épineux de la Santé et celui des retraites commence aussi à en avoir assez de ne rien maîtriser et de se faire injurier de tous les côtés pour maintenir la pression sur l’hôpital public et l’obliger à se vendre au privé[10]. Sans doute ne comprend-elle plus du tout où elle va, ce n’est pas tant qu’elle soit en désaccord avec les objectifs de la canaille gouvernementale, mais plutôt qu’elle vit mal son irrésolution et son manque d’adaptabilité au contexte social brûlant. En attendant, les électriciens ont procédé à des coupures de courant ciblées, à Plan-de-Campagne, ou à Auchan à Noyelles-Godault, tout un symbole, pour saluer l’arrivé du nouveau Monsieur retraites. Les zones commerciales à la sortie des villes, et notamment celles qui traficotent autour d’Auchan, étaient particulièrement visées comme une critique directe de la marchandise. Mais les actions de blocage des raffineries de la Mède et Lavera étaient toujours bloquées et certaines stations commencent à avoir des pénuries de carburant dans les Alpes[11]. Malgré les louvoiements de certains syndicalistes, notamment Laurent Escure qui appelle à une pause pour Noël dans la mobilisation[12], le mouvement contre la réforme est fait pour durer : le 9 janvier il y aura encore une manifestation décidée par l’intersyndicale. Mais les critiques continuent de s’étendre. Le 19 décembre, c’est Ségolène Royal qui demandait le retrait pur et simple de la réforme qu’elle juge injuste et brutale[13], tandis que le Polonais de service, le licencieur de chez Auchan, disait que quoi qu’on fasse, cette réforme serait votée et appliquée.



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