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ma revue de presse journalière
8 décembre 2019

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Acte LVI, le 5 décembre et sa suite

 

La manifestation du 5 décembre a été un très large succès. Avec les nouvelles informations que nous avons eues, le nombre des manifestants a été probablement autour d’1,5 millions, malgré les efforts de Castaner pour tenter d’en minimiser l’importance. L’autre élément de cette journée de mobilisation et de grèves est qu’on a passé sous silence le fait que è dépôts de carburants sur 8 sont bloqués, ce qui annonce une pénurie rapide pour les stations-service. Castaner a envoyé la milice pour tenter de les débloquer. L’autre enseignement est que la répression d’une manifestation syndicale n’a pas d’équivalent à ce jour avec ce qui s’est passé hier. Manifestement les miliciens chargés de la protection de l’oligarchie et de son employé Macron, avaient des consignes pour cogner fort. Mais comme d’habitude, la CGT fait le canard, comme si le fait que le pouvoir attaque un défilé syndical était quelque chose de normal dans une démocratie avancée. C’est une honte absolue non seulement que le pouvoir se livre à ces actes terroristes, mais qu’en sus les flics appliquent bêtement les consignes. Cela accentue bien évidemment la coupure entre la police – qui est sensée être au service de la République et non au service du camp retranché des milliardaires – et le peuple dont l’exaspération est immense et sans doute de plus en plus forte. 

 

Odile Maurin condamnée pour violence envers des policiers ! 

Plus le temps passe, et plus la milice de Castaner est violente et provocatrice. Le but est de séparer un peu plus encore le peuple de la police, de façon à ce que celle-ci ne se sente qu’une seule obligation, faire bloc avec la canaille macronienne. La justice est là pour justifier l’injustifiable. Le 6 décembre, Odile Maurin, une femme handicapée de 55 ans a été condamnée par la justice à 1200 € d’amende, elle est interdite de manifestation pour un an. Le juge a suivi le procureur pour dire qu’elle s’était servie de son fauteuil comme d’une arme par destination ! Cet épisode ubuesque ne doit pas être pris à la légère, il indique que les juges ont choisi leur camp comme dit Lallement : ils feront tout pour casser le mouvement. C’est la démonstration que la justice bourgeoise est d’abord au service d’une classe et non de la république, et que les juges comme durant l’Occupation servent leur maître quel qu’il soit. Ceci indique que plus que jamais il faudra faire une vraie révolution, et changer les juges, les mettre au chômage si vous voulez pour leur donner un goût plus sûr de la justice. 

 

Acte XXVI à Lille, un handicapé gazé 

La lâcheté de la milice de Castaner n’est plus à prouver. On se souvient de cette image où on voit une sorte de Robocop en train de gazé un Gilet jaune sur un fauteuil à roulettes. C’est typique des fascistes de s’en prendre à des handicapés. C’est pourquoi lorsqu’ils tentent de nous faire pleurer parce qu’ils reçoivent des menaces, ça tombe un peu à plat[1]. Cette dérive qui fait que de plus en plus la population déteste la police, arrange Macron, c’est la meilleure manière de faire en sorte qu’ils le défendent, car sans cette milice, Macron n’est plus rien. Au risque de se répéter, il faut continuer à dénoncer les violences policières. Cette semaine a été marquée par l’intervention de l’Union européenne dans ce débat. Eric Mamer, macronien de choc, mais porte-parole de l’Union européenne a expliqué pourquoi si la Commission dénonce les violences policières au Venezuela ou ailleurs, elle ne dénonce pas les violences policières en France. L’idée est que selon ce sinistre bureaucrate, en France les manifestants qui se font matraquer toutes les semaines ont des recours contre les excès de violence. Autrement dit il fait semblant de croire que la justice en France serait objective et impartiale[2]. Rien que le nombre des plaintes classées sans suite infirme ce gras mensonge. Donnons un exemple. Le 30 novembre 2019, soit un an après les faits, l’IGPN explique qu’elle n’a pas la possibilité d’identifier les policiers qui se sont livrés à des violences dans un Burger King lors d la journée du 1er décembre 2018, et donc qu’elle classe cette plainte sans suite[3]. Il est évident que c’est une moquerie à notre endroit. On voit que le bloc bourgeois défend ses chiens de garde. David Dufresne tient un compte des violences policières, et montre jour après jour que très peu de plaintes des Gilets jaunes sont considérées comme recevables, alors que toutes les plaintes des policiers contre des Gilets jaunes sont suivies d’effet[4]. Nous avons tous vu de nos propres yeux les vidéos qui montrent et prouvent les violences policières, celle à l’encontre de Geneviève Legay a suscité une grande émotion dans tout le pays. Mais c’est tous les samedis qu’elles ont lieu. Une députée LREM, particulièrement bornée et stupide, celle-là même qui avait mordu un chauffeur de taxi – Laeticia Avia – a encore indiqué il y a quelques jours qu’elle n’avait pas constaté de violences policières[5]. Elle a beau être noire, c’est une vraie fasciste qui répète stupidement les paroles de son gourou et maître. En écoutant ce genre de débilités, on comprend comment concrètement le fascisme s’impose par le haut : par opportunisme une bande d’idiots se range dans la roue de Macron, puis dans un second temps ils n’osent plus le critiquer de peur de perdre leur boulot pourri. On a le même phénomène aux Etats-Unis où contre vents et marées, les Républicains continuent de soutenir Donald Trump sachant pourtant très bien à quoi s’en tenir. 

 

Les sondages pour le président-fou sont catastrophiques. Ils restent en dessous de 30%. Ce qui explique le succès des manifestations du 5 décembre. Le gouvernement n’a plus de marge de manœuvre : soit il persiste dans son entêtement imbécile au risque de mettre le pays en panne, soit il retire son projet et perd encore un peu plus de crédibilité. A force de jouer le pourrissement, à force d’emmerder le peuple avec des réformes toujours plus impopulaires, il s’est coincé lui-même. Ce samedi, nous en étions donc à l’Acte LVI des Gilets jaunes. Clairement le succès de la grève et des manifestations du 5 décembre ont donné un coup de fouet aux Gilets jaunes. En vérité la contestation du samedi 7 décembre a commencé dès le petit matin, avec des routiers bloquaient les péages autoroutiers un peu partout en France. Malgré les interventions de la police, cinq dépôts de carburants sur 8 étaient encore bloqués. Ces blocages indiquent que nous entrons dans une phase dure, et dans certaines villes le carburant commence à manquer à la pompe. Le gouvernement a dit de ne pas s’inquiéter, mais sa parole ne vaut rien, dans quelque domaine que ce soit. Les Gilets jaunes qui travaillent à la convergence des luttes avec obstination, sont venus évidemment soutenir les blocages. Il va de soi que si ces blocages durent, et compte tenu des grèves à la SNCF et à la RATP, la situation sera rapidement intenable pour Macron. Jacques Sapir pense que c’est parti pour se durcir et durer et qu’enfin nous voyons cette fameuse convergence des luttes se réaliser sous nos yeux[6]. Il est évident que la base pousse la bureaucratie syndicale à aller de l’avant, même si elle traîne les pieds.

  

Blocages des péages autoroutiers 

Il y a eu des manifestations encore dans toute la France. A Paris ils étaient plusieurs milliers à injurier comme il se doit le président-fou, l’apprenti dictateur. Il y a eu une double convergence : d’abord les étudiants ont rejoint les Gilets jaunes à Bercy, puis ensuit le cortège a rejoint celui de la CGT qui manifestait contre la précarité. Alors que Martinez tente d’écarter depuis plus d’un an les Gilets jaunes des cégétistes arguant mensongèrement que les Gilets jaunes sont des fachos, il ne peut plus empêcher ce que lui et Macron redoutaient, justement cette convergence des luttes qui signifie que nous sommes tous dans le même bateau, et nous devons appuyer chaque fois les initiatives des uns et des autres. 

 

Bordeaux 

L’Acte LVI s’inscrit directement dans la continuité des manifestations du 5 décembre qui relancent le mouvement de belle manière. La participation était donc à la hausse d’une semaine sur l’autre, ce qui explique la sauvagerie des policiers, à Paris, à Strasbourg ou encore à Montpellier notamment. La question qui se pose est la suivante, jusqu’à quand les policiers vont-ils assumer ce rôle de chiens de garde qu’on leur fait jouer ? Des policiers commencent à grogner, avançant que les syndicats majoritaires qui mangent dans la main de Castaner les ont vendus pour un plat de lentilles. C’est le terme qu’ils emploient[7]. J’ai déjà dit ici que les ordres reçus ne justifiaient en rien l’ensauvagement de la police, mais il est clair que le gouvernement les a manipulés ouvertement. Vendus par leurs syndicats, de plus en plus haïs de la population française, on sent chez eux une grande lassitude. On ne peut pas s’y tromper, la journée du 7 décembre est un grand succès et maintient la flamme en attendant la journée décisive du 10 décembre. Ce n’est pas un hasard si Philippe a décidé de parler le lendemain. Il n’est plus maître des on calendrier. Si les manifestations sont aussi fortes dans toute la France que le 5 décembre, il sera bien obligé de reculer, même s’il ne le dit pas. 

 

Paris les étudiants rejoignent les Gilets jaunes à Bercy 

Plus d’un an d’un conflit social qui n’en finit pas, montre que Macron piétine et n’arrive pas à ramener un peu de calme. C’est en train de devenir très mauvais pour les affaires, d’autant que les Gilets jaunes ont compris les premiers que seule l’obstination paierait tôt ou tard, qu’il fallait avoir de la patience et remettre cent fois l’affaire sur le métier. Aujourd’hui ils sont rejoints par les syndicats, mieux vaut tard que Jamais. On ne s’en plaindra pas, mais il faut aller jusqu’au blocage de l’économie, notamment en occupant les dépôts de carburants et en encourageant les actions sur les péages autoroutiers. C’est là que se trouve la clé, immobiliser l’économie est la pire des choses qui peut arriver à Macron et à sa bande de pillards. Avec l’affaiblissement des syndicats et les modifications du droit du travail, les salariés n’ont guère les moyens de s’exprimer par la grève. C’est pour cette raison que celle-ci est faible dans le privé. En quelque sorte les Gilets jaunes ont eu cette lumineuse idée de faire la grève de l’extérieur, un peu comme s’ils se préparaient à reconquérir la place. Beaucoup de commentateurs ont dénoncé le fait que le pouvoir ayant affaiblit volontairement les syndicats, au point de les bombarder de grenades lacrymogènes quand ils osent défiler, il se trouve maintenant sans interlocuteur qu’il peut circonvenir. Le peuple sera sûrement dans les mois et les années à venir bien moins conciliant que les bureaucrates syndicaux qui se veulent raisonnables. Mais la situation d’aujourd’hui fait que nous n’avons plus envie d’être raisonnables ! L’agressivité de l’oligarchie et de ses valets, sa cupidité monstrueuse, fait que nous avons de plus en plus conscience que c’est tout le système qu’il faut changer. 

 

 Les Gilets jaunes décident de rejoindre le cortège de la CGT 

Dans les jours qui viennent nous allons avoir un allié inattendu : en effet Boris Johnson va remporter les élections le 12 décembre, et il démontrera ainsi qu’on peut survivre en dehors de l’Union européenne. Or récemment l’Union européenne est intervenue sur les difficultés de Macron, lui apportant bruyamment son appui pour qu’il persiste à casser le système social français[8]. Soutenir Macron de cette manière, c’est l’enfoncer encore plus. Déjà que l’Union européenne a mauvaise presse en France, voir qu’elle se mêle de ce qui ne la regarde en rien, ne peut que raffermir la conviction de nombreux Français qu’il faudra bien recouvrer notre souveraineté. En outre ces déclarations intempestives désignent Macron comme une simple marionnette de Bruxelles. Les bureaucrates européens ont vraiment perdu la tête. Mais la plupart des Gilets jaunes sont convaincus que si la première étape consiste à foutre Macron à la porte par tous les moyens, la seconde devra être une sortie de l’Union européenne. N’oubliez pas de relier tout cela avec la crise de l’OTAN déclarée en mort cérébrale par Macron, et vous aurez compris que la mondialisation touche à sa fin. 

 

A Strasbourg avenue Poincaré, il y a eu des heurts avec la milice

 

 



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