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ma revue de presse journalière
19 novembre 2019

Excellent article =

Gilets jaunes, acte LIII, la suite

 

Les Gilets jaunes ont démontré, samedi et dimanche dernier, trois choses. D’abord qu’ils sont toujours là, la forte mobilisation de dimanche l’a montré, ensuite que nous sommes dans un Etat policier qui ne dit pas son nom, et enfin qu’ils ont de la patience et de l’imagination. Le ministre du glyphosate, Didier Guillaume, qui se fait appeler aussi ministre de l’agriculture, avançait bien imprudemment lors de l’émission Le Grand Jury du 17 novembre deux mensonges éhontés : le premier était de dire que le pouvoir d’achat des Français avait augmenté grâce à la « bonne » politique de Macron. C’est une première menterie, en outre le peu que les plus pauvres ont obtenu c’est grâce exclusivement au mouvement des Gilets jaunes. Mais ensuite, la bouche en cul de poule, il disait que nous n’étions pas dans un Etat policier. Or nous avons vu encore ce week-end la brutalité de la milice charger. A Montpellier samedi 16 novembre on a pu voir une femme de 50 kilos, sans arme, se faire trainer par terre et arrêté par les petits merdeux de la BAC qui n’ont rien trouvé de mieux pour faire la démonstration qu’ils n’étaient pas vraiment des hommes, mais autre chose. Une comparaison avec des chiens serait ignoble pour les chiens qui sont des bons animaux. 

Acte LIII, c’est à Montpellier que ça se passe 

Le préfet de Paris, nommé Lallement – et pourquoi pas le Boche tant qu’on y est ? – a réalisé un coup des plus tordus samedi. Une manifestation était autorisée place d’Italie. Ce préfet fasciste a attendu que le rassemblement se fasse pour ensuite la déclarer illégale, l’encercler, la nasser on dit finement en langage fascistoïde, puis ensuite la bombarder de grenades lacrymogènes. Ce sale coup devra être jugé par un tribunal lorsque nous aurons rétablie la démocratie dans notre pays. Mais ce n’est pas tout. On a vu sur les mêmes lieux, le même jour, des policiers de la BAC – de la graine de miliciens – venir se réfugier derrière les CRS. La particularité de ces sinistres individus était qu’ils s’étaient déguisés en blacks blocs, et s’ils sont revenu, la merde au cul, se planquer derrière les CRS, c’est sans doute parce qu’ils avaient été reconnus par les Gilets jaunes comme des agents provocateurs. On les voit clairement sur la vidéo ci-dessous. 

Une vidéo plus complète laisse entendre les cris des CRS qui les accueillent aux cris de « c’est la BAC »[1]. Cet ensemble de faits montre que tout a été organisé samedi pour que cela dérape et resoude le bloc bourgeois qui veut bien croire, pourtant contre toute évidence que les Gilets jaunes sont des sauvages. Les journalistes sont très timides pour rendre compte de ces dérives fascistes. Il est clair pourtant que nous y sommes en plein, le fascisme, c’est maintenant, au sommet de l’Etat et pas plus tard.  

 

Dimanche les Gilets jaunes ont envahi les Galeries Lafayette 

Dimanche pour continuer à fêter leur 1er anniversaire, les Gilets jaunes ont envahi les Galeries Lafayette. Ils étaient plusieurs centaines, démontrant par là que leur principal ennemi c’est la marchandise en elle-même, Macron n’étant que la marionnette représentant ce système : dans cet établissement situé sur les Grands boulevards, on y vend du faux luxe à bas prix pour la classe moyenne inférieure. Pour tirer sur les prix et faire la marge, il faut que cela soit principalement le fruit de l’exploitation du travail dans le Tiers monde. Ils ont fait de nombreuses opérations coups de poing. Ils ont occupé la Fontaine des Innocents aux Halles. Ce quartier qui était dans les temps anciens le ventre de Paris, pour reprendre le titre du roman de Zola, est devenu maintenant le symbole de l’inutile, c’est un vaste supermarché qui ne ressemble à rien qui s’est installé à la place des fameux pavillons Baltard[2]  

 

Gilets jaunes sur la Fontaine des Innocents aux Halles 

Dans toute la France, il y a eu ce dimanche des manifestations nombreuses et variées, avec occupation des ronds-points. A Rouen ils se sont retrouvés plusieurs centaines au rond-point dit des vaches. A Rennes c’était une opération escargot qui avait été organisée[3]. Contrairement à ce que laissent croire les éditocrates macroniens cela indique que le mouvement n’est pas terminé. Plus que jamais il représente les formes les plus modernes de la transformation du jeu politique, décentralisé, sans chef, tenace, il vise, à travers Macron, directement ce qui est important. Remarquez qu’à côté du mouvement des Gilets jaunes, le mouvement Extinction-Rebellion s’est très vite essoufflé. C’est sans doute parce qu’il était trop bien structuré, à la manière ancienne, pyramidale. Les Gilets jaunes par leur harcèlement continue ont démontré une chose capitale : nous sommes en démocratie, tant que cela ne dérange pas l’oligarchie, dès lors que le peuple refuse ce jeu de dupes, le pouvoir qui ne représente que lui-même revient à sa vérité : l’oppression. Nous voyons cela de partout dans le monde aujourd’hui.  

 

Gilets jaunes sur le rond-point de la Ciotat, dimanche 17 novembre 

 

Au pont de Bonvoisin, en Savoie, les Gilets jaunes rendent hommage à une de leur camarade décédée l 17 novembre 2018

« Acte LIII, 1er anniversaire des Gilets jaunes, large succès de la mobilisation

 

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