Le 15 mai, un tsunami de manifestants s'est prononcé contre les coupes dans le secteur de l'éducation et les contre-réformes des retraites au Brésil. Plus de 1,5 million de personnes dans les rues de plus de 200 villes du pays lors de la grève de l'éducation nationale contre les dernières mesures du gouvernement Bolsonaro, qui prévoient une réduction de 30% du budget des universités.

La grève nationale de l'éducation, organisée par la Confédération nationale des syndicats de l'éducation (CNTE), l'Union nationale des étudiants (UNE) et de nombreuses autres organisations d'enseignants, de personnel non enseignant et d'étudiants, était une réponse directe aux actions provocatrices du ministre de l'Éducation Abraham Weintraub, qui a annoncé les coupes budgétaires dans les universités, ainsi qu'un gel complet des subventions de recherche pour les étudiants des cycles supérieurs.

Weintraub, qui n'a été nommé que début avril, a présenté ses attaques contre l'éducation publique comme une guerre contre le «marxisme culturel» dans les universités et a fait des déclarations provocantes sans fin contre les enseignants, les étudiants et le système d'enseignement public en général. Il a commencé par annoncer qu'il réduirait le budget de trois universités, l'Université de Brasilia (UnB), l'Université fédérale Fluminense (UFF) et l'Université fédérale de Bahia (UFBA), qu'il a accusées de "ne pas être à la hauteur" et de utiliser des ressources pour organiser des «événements stupides et un pandémonium». Quelques jours plus tard, il est apparu clairement que la réduction de 30% avait affecté l'ensemble du secteur de l'éducation.

Une vague d'indignation
 

Cela a déclenché une vague d'indignation parmi les étudiants, les conférenciers, les chercheurs et autres. Il y avait eu des rassemblements de masse et déjà le 8 mai, il y avait eu des manifestations massives dans les universités les plus touchées. 15 000 conférenciers et étudiants ont défilé à l'UFF de Rio de Janeiro. L'atmosphère était très combative et s'étendait à des couches toujours plus larges. Cela a ouvert la voie à la vague massive du 15 mai.

Selon l'Union nationale des étudiants (UNE), le nombre total de manifestants s'élevait à 1,5 million. Il y a eu d'énormes manifestations à Brasilia (50 000), à Fortaleza dans le Nord-Est (100 000), à Belo Horizonte dans l'État du Minas Gerais (dans le sud-est du pays) (où les médias bourgeois l'avaient chiffré à 250 000) ainsi qu'à Sao Paulo (250 000). et Rio de Janeiro (plus de 200 000). Le mouvement a eu un véritable écho nationale, couvrant les 26 états du Brésil.

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