Info SOLIDAIRES =

4 novembre 2017

infoSOLIDAIRES n°96

4 novembre 2017

InfoSOLIDAIRES n° 96

Ayons confiance en nous
Depuis le mois de mai nous savons que nous allons devoir faire face à des attaques sans précédent ces dernières décennies contre le monde du travail. Que l’on soit dans des entreprises privées ou dans des services publics, toutes et tous les salarié-es ont à perdre de l’avancée d’une société et d’une économie au service des puissants qui écrase les améliorations sociales, fait régresser les droits des femmes et oublie les enjeux écologiques. La force de ce gouvernement c’est aussi de s’appuyer sur la désespérance et le renoncement. C’est de faire croire qu’il n’y a pas d’autres alternatives que la fuite en avant libérale avec comme seule horizon le capitalisme. On en arrive même à nous faire croire qu’il faut que les riches le soient plus encore pour que les choses s’améliorent. On nage en plein délire !
Depuis le mois de mai, l’Union Solidaires a proposé l’organisation d’intersyndicales pour construire une riposte unitaire. La désunion syndicale à l’échelle nationale liée en partie au leurre de la négociation avec ce gouvernement a affaibli la construction de la mobilisation sociale. Heureusement il y a eu de nombreuses initiatives départementales et sectorielles.
La contestation et la colère sont bien réelles mais il n’y a pas encore d’étincelle qui fasse tout exploser. Il faut continuer de travailler à lier les contestations et à rechercher l’unité pour développer un vaste mouvement social capable d’arrêter le rouleau compresseur et d’inverser la tendance.
Les journées de grèves à répétitions « saute moutons » ont une
utilité si elles servent à mobiliser et à pousser plus de monde dans l’action. C’est pourquoi il faut réussir la mobilisation unitaire du jeudi 16 novembre.
Mais seule la construction de grèves fortes et si possible reconductibles peuvent permettre de créer un blocage général et massif de l’économie permettront d’avoir un rapport de force suffisant. Nous le souhaitons et cherchons à les construire. C’est bien la grève qui impacte la production économique et qui libère du temps pour construire la mobilisation. Mais nous savons qu’il ne sert à rien d’être péremptoire mais qu’il faut bien partir de la réalité. La convergence se construit à partir des luttes sectorielles : il s’agit de mettre en avant les intérêts communs et l’importance de faire front de façon interprofessionnelle pour gagner. Alors oui, disons-le, il est possible de gagner.
Imposons ensemble de vraies solutions contre le chômage et la misère :

hausse du salaire, à commencer par un SMIC à 1700 euros,
partage des richesses,
baisse du temps de travail à 32h sans perte de salaire ou flexibilisation,
développement des services publics pour répondre aux besoins sociaux et à l’urgence écologique.
Nous serons dans la rue et aux côtés des salarié-es, jeunes, chômeurs-euses, précaires, retraité-es. Nous serons à chaque instant disponibles et à l’initiative pour construire des fronts unitaires. Faisons de notre combat pour la justice sociale un combat commun où les stratégies construites et respectueuses de nos identités et valeurs, nous ferons tous et toutes gagner !