Aujourd’hui, dans le pays supposé être le plus riche de la planète, un ménage américain sur sept bénéficie de foodstamps pour pouvoir se nourrir.

Les foodstamps — comment dire ? —, c’est une sorte de RSA minable versé en nature. Une obole bien culpabilisante en ceci qu’elle permet à ses bénéficiaires de survivre péniblement, sous condition, mais surtout pas de vivre décemment.

Torture

Car il y a plus obscène encore dans la distribution de ces foodstamps : les États américains font des pieds et des mains pour en limiter le nombre. Ainsi dans l’État du Maine, le gouverneur Paul LePage a fixé des règles draconiennes pour en sélectionner les bénéficiaires :

  • être handicapé ou avoir un handicapé à charge ;
  • avoir travaillé au moins 20 heures par semaine ;
  • avoir participé à une formation professionnelle ;
  • avoir consulté des offres d’emplois pendant un minimim de 24 heures par mois.

Un ménage qui ne remplit pas une de ces conditions se voit privé de foodstamps pendant trois ans ! Résultat, le nombre de foodstamps distribués par l’État du Maine a diminué de 9000 unités. Autant d’économies pour son gouverneur, autant de souffrances et de privations pour les plus précaires. Aux États-Unis, maître du riche empire occidental, la lutte contre la pauvreté passe par la torture des plus pauvres.

Foodstamps_Nevada.jpg Évolution du nombre de ménages bénficiant de foodstamps dans l’État du Maine

=> Source de l’info : ZeroHedge