Pour deux très bonnes raisons :

  1. Benoît Hamon sait parfaitement qu’il n’a aucune chance de devenir président de la République en mai prochain, ni même de parvenir au second tour de l’élection. Il n’était d’aucun risque pour lui de présenter des points qui auraient fait frémir le gouvernement et les députés socialistes du quinquennat Hollande.  
  2. Même si Benoît Hamon devenait président de la République par le plus miraculeux des hasards, jamais les ministres et les députés socialistes du quinquennat Hamon ne lui laisseraient mettre un tel programme en pratique. Et le candidat socialiste le sait tout aussi parfaitement.
La saison 2 d’une série lamentable intitulée « La finance, mon ennemie »

Vous les voyez, vous, les Valls, Cazeneuve, Sapin, Rebsamen, Royal, Le Drian, Le Foll, Touraine, accepter soudainement ce qu’ils refusaient totalement hier :

  • la sortie de l’état d’urgence,
  • la fin du nucléaire,
  • l’abrogation de la Loi Travail,
  • le refus du CETA et du TAFTA,
  • ou même la simple ouverture de discussion sur la validité de projets tels que l’aéroport de Notre-Dames des Landes ou de la nouvelle ligne ferroviaire Lyon-Turin ?

La perspective est tellement invraisemblable, incongrue, grotesque, que le projet d’accord Hamon-Jadot apparaît pour ce qu’il est : une basse manœuvre électoraliste qui ne mange pas de pain pour sauver les meubles (et les postes) à gauche face à la France insoumise, une saison 2 d’une lamentable série commencée en 2012 et intitulée alors  « La finance, mon ennemie ».