Nous autres, tristes descendants des Gaulois de près ou de vraiment très loin, ne pouvons guère grand-chose pour l’Amérique décadente ; ne pouvons que souhaiter le trépas le plus rapide possible pour une UE moribonde et qui a bien mérité de l’être ; n’avons que nos yeux pour pleurer la tragédie du Moyen-Orient, et notre raison pour constater que de nouvelles puissances — la Russie, la Chine, l’Iran — y ont damé le pion à notre Occident dépassé.

S’occuper de nos propres affaires ? Mais quelles affaires ? Les affaires glauques de ce salopard de Fillon qui vient de s’enfoncer un peu plus lors de sa dernière conférence de presse suicidaire ? Se raccrocher au wagon du godelureau insignifiant, ce Macron, que nous ont propulsé des banques bien plus en déroute qu’il n’y paraît et une oligarchie complètement à la ramasse ? Jouer le petit pion Hamon sorti miraculeusement d’un chapeau dégagiste, mais carbonisé par des années de complaisance trouble avec le crétin que nous avons nous-même bêtement élu pour échapper au petit paltoquet imbuvable qui le précédait ?

Avouez, le tableau est vraiment sinistre à souhait, l’horizon complètement bouché. Et pourtant, c’est dans ce paysage dévasté qu’il va falloir nous reconstruire.

« C’est une nouvelle civilisation qu’il s’agit de faire naître. »