Media Mainstream contre Mainstream : exceptionnellement, j’ai suivi le dernier débat des primaires…

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En temps normal, je ne suis pas ce genre de spectacle, tant j’ai honte.  Je me sens presque responsable de la médiocrité de mes pairs journaliste et du personnel politique. Je préfère lire tranquillement les comptes rendus et les analyser sans colère. La télé me met en rage.

Hier j’ai fait exception. Pourquoi ? Peut-être est-ce à cause de l’évènement que constitue l’élection de Trump, j’ai voulu voir ce que cela changeait dans le paysage politique français. J’ai voulu voir si le coup de tonnerre en avait réveillé quelques-uns.

Le spectacle était d’une incroyable médiocrité. Comment peut-on laisser l’enjeu d’une élection entre les mains d’un Pujadas, c’est un mystère ? Il est incapable de dépasser les poncifs, de dépasser le superficiel, de sortir quoi que ce soit d’utile de la part des candidats.

Pujadas est non seulement incapable de poser une problématique, mais ensuite de pousser les candidats dans leurs retranchements pour les faire accoucher de leurs différences. D’ailleurs on voit bien qu’il ne les écoute pas, tout occupé à se poser la question : « est ce que je suis bon ? »et à préparer la suivante.   Honte à la direction d’une chaine nationale qui tolère, voire encourage cela alors que les enjeux sont importants, alors que la situation est grave, avec « les populistes, les barbares, les braillards aux portes du pouvoir », pour parler comme l’establishment.

Avez-vous entendu une seule question sensée, pertinente, adéquate sur la problématique que tous les grands pays sont en train d’aborder, avez-vous entendu une question clairement formulée sur la ligne de partage qui se dessine dans nos sociétés entre les globalistes et les nationalistes ? Nationalistes pris au sens de caractère de ce qui est national ? Non, rien !  Le porte-parole du peuple, son intermédiaire, passe à côté de tout et surtout de tout ce qui est essentiel.  Il vend sa camelote, il fait son travail de relations publiques, lequel consiste à faire pénétrer dans la tête du public, ce que les élites veulent y ancrer.

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On attend d’un intermédiaire de la démocratie, d’un médiateur entre le peuple et les corps constitués qu’il fasse émerger, qu’il clarifie, qu’il porte à la conscience politique des citoyens tout ce qui est important. Caché, complexe, mais essentiel. Il doit justifier ses prébendes, son statut privilégié d’improductif, face à tous ceux qui travaillent et produisent pour qu’il puisse jouer les fous du roi. On attend un peu de décence. Et même de la gratitude, pas du mépris.

Le bouquet a été la question qu’il avait manifestement envie d’escamoter, sur la thématique européenne. C’est une caricature. Il ne pose pas les questions que le vrai peuple se pose, non il pose les questions à l’intérieur du cercle des pseudo élites ; il se croit de leur monde et donc les questions qu’il pose ne sont pas celles qui intéressent le peuple souverain, ce sont celles que les élites se posent entre elles.

Est-ce que le peuple souverain se pose la question de savoir comment sauver la construction européenne ? Non, archi non. Le peuple souverain se pose la question de son sort, le sien ; de ce qui déconne, de ce qui scandalise, de ce qui dysfonctionne.

Le peuple veut savoir ce que l’on propose pour que tout cela cesse. Il veut savoir quand il va pouvoir reprendre son destin en mains, quand les élites et les Pujadas vont cesser de prétendre qu’ils savent mieux que lui ce qu’il lui faut.  Et c’est à cela qu’il veut des réponses. Que fait notre Pujadas, il passe les plats comme un larbin, il pointe ses questions sur ce thème : comment sauver la Construction Européenne? Il clôt, il enferme la problématique. Comment sauver le projet des élites ? Et là, bien sûr se démasque son virait visage, on voit de quel côté il est !

La seule question qui vaille, c’est : comment aider les peuples qui aspirent comme les britanniques et les américains, à reprendre leur destin en mains, comment satisfaire les demandes des peuples qui s’asphyxient, qui grondent, qui sont prêts, pour peu que les élections ne soient pas truquées, à balayer toute cette clique narcissique. Comment faire cela pacifiquement, politiquement, de façon républicaine diraient certains.

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Les question de l’Europe, du globalisme , de l’immigrationnisme , de  la politique étrangère, des guerres à répétition, de l’islamisme, du  terrorisme, tout cela divise les Français. Ils se montent les uns contre les autres ; la question de la guerre civile se pose. Mais elle est escamotée, on fait l’autruche. On déclame, on proclame une unité qui n’existe plus. On n’en peut plus des Juppés, des NKM, des Macrons qui se proclament candidats d’une unité bidon. Il faut les démasquer, les mettre à nu, montrer qui ils sont, pour qui ils roulent ! La question c’est : comment rendre le pouvoir aux peuples, comment leur permettre de retrouver un avenir, une confiance, une fierté, une dignité ! Comment réconcilier les Français avec eux même, avec leur histoire et leur permettre de construire ensemble et avec ceux qu’ils auront choisi d’intégrer, un avenir consensuel.

Mais tout cela, nos zozos passent à côté , ils ne vont pas chez Prisunic et ils n’achètent pas de pains au chocolat, non, ils se masturbent  entre eux.

Dans la salle qui abrite leur partouse, Pujadas leur tend les miroirs.

DSK était moins obscène.

Par Bruno Bertez

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