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ma revue de presse journalière
23 février 2020

Excellent article =

ACTE LXVII, les manifestations sont quotidiennes

  

17 février Assemblée Nationale 

Le 17 février, les députés ont commencé la discussion sur la réforme des retraites. Le moins qu’on puisse dire, c’est dans la morosité que cela s’est passé. Le Polonais a remplacé Delevoye pour des raisons d’un manque flagrant de déontologie, et Olivier Véran – l’homme qui veut rayer la Sécurité Sociale de la Constitution – a remplacé au pied levé la sinistre Buzyn partie tenter de colmater les brèches d’une campagne électorale à Paris qui est en train de prendre l’eau de toute part. Mais le plus important est sans doute que devant l’Assemblée Nationale, la foule s’était réunie pour demander des comptes aux godillots de LREM qui vont tenter d’accélérer le mouvement pour faire passer le texte maudit. Cette foule où se mêlait comme c’est maintenant l’habitude les Gilets jaunes et les syndicalistes, s’est heurté évidemment à la milice. Cette pression sur la représentation nationale qui ne représente plus rien d’autre que les lobbies de l’assurance privée, accroît les risques physiques que les députés encourent en retournant dans leur circonscription. C’est assez inédit autant que massif que les députés doivent raser les murs pour faire leurs petites saloperies. 

 

Les Gilets jaunes et autres manifestants ont bloqué les rails devant la gare de Lorient le 17 février 2020 

Mais l’Etat policier se renforce tous les jours. On voit de plus en plus de macroniens demander le contrôle des réseaux sociaux. Et le mardi 18 février, les miliciens sont passés à l’attaque. On sait que les avocats sont maintenant à la pointe du combat contre Macron et sa réforme des retraites décriée de tous les côtés. Et comme ils se servent de Twitter, on a suspendu leurs comptes[1] ! C’est évidemment inédit une telle sortie de l’Etat de droit ordinaire. La liberté déjà restreinte, avec Macron, elle fout complètement le camp. Et ce sinistre individu nous met en garde contre les Russes qui détruiraient à petit-feu notre belle démocratie. Mais en vérité cette parodie de démocratie même minimale n’a pas besoin des Russes pour être détruite. Il suffit de laisser agir les LREM. Il faudra bien regarder les choses en face et l’admettre, avec Macron nous sommes sortis de l’Etat de droit et la démocratie n’existe plus. C’est terminé, il faut entrer en Résistance. 

 

Mulhouse, la gare est bloquée pour l’arrivée de Macron le 18 février 

Macron a été mal reçu à Mulhouse, et de deux points de vue. D’abord, malgré la milice, les opposants sont arrivés à manifester contre lui, bloquant la gare. Mais ensuite tout en faisant un discours assez fumeux pour nous expliquer combien le communautarisme était contraire à l’esprit de la République. Il s’est fait photographier avec une très jeune fille – « c’est mon choix » – infirmant tout ce qu’il pouvait dire sur cette question épineuse. En vérité par ce discours dont la forme pouvait paraître offensive, Macron est en train de préparer une réforme de la laïcité qui va au contraire renforcer le communautarisme. Je passe sur le fait qu’il parle de « communautarisme » et non pas d’islamisation. Tout le monde l’a remarqué, comme s’il y avait en dehors de l’Islam une autre forme de communautarisme ! La photo a fait polémique parce que dans une version on voit la jeune fille avec tout le visage voilé, et ensuite, seulement sa chevelure. A l’évidence cette jeune fille a abaissé son voile pour mieux piéger Macron. Et ce dernier comme un vulgaire Griveaux est tombé dans le panneau.je ne vais pas m’étendre sur cette question, mais il est clair que cette farce est la réponse directe des islamistes militants à la tentative de Macron de passer pour un adversaire farouche du communautarisme. 

 

Macron dénonce le communautarisme mais « en même temps » il en fait la promotion 

Mais pour le moment ces débats ne mordent pas sur l’opinion qui est plus préoccupée par la question des retraites et la façon fascisante de Macron de conduire les affaires de la France. Il n’y a pas que la France cependant qui proteste contre la réforme des retraites, en Grèce, le 18 février 2020, ce sont les Grecs qui sont descendus dans la rue pour protester contre la douzième baisse des pensions depuis que l’Union européenne conduit la politique sociale et économique de ce malheureux pays. Le remarquable de cette mobilisation, c’est que les manifestants avaient revêtus un gilet jaune ! Preuve de la popularité de nos Gilets jaunes – marque déposée française – à l’étranger[2]. J’espère que nous aurons encore des Gilets jaunes à l’étranger, une Internationale des Gilets jaunes, c’est ça qui serait beau !   

 

Le 18 février 2020, les Grecs descendent dans la rue pour défendre leurs retraites 

Les Gilets jaunes ne sont pas sectaires. Certes ils n’aiment pas Macron, comme la très grande majorité des Français, mais ils savent aussi s’en prendre au reste de la classe politique. Le 19 février, voici le lunaire Hollande qui allait présenter dans une librairie une bande dessinée particulièrement niaise destinée à formater les enfants pour qu’ils deviennent de bons citoyens et surtout qu’ils ne se révoltent pas plus loin que le bulletin de vote. C’était à Montreuil. Mais les Gilets jaunes veillaient, et ils ont commencé à l’injurier, lui reprochant comme la plus grave faute de son quinquennat de nous avoir léguer cet imbécile de Macron. L’ancien président a dû être exfiltré comme on dit maintenant. Avant on disait : « Sous les injures l’ex-président a dû prendre les jambes à son coup ». on peut toujours dire que n’étant plus au pouvoir, il est vain de s’en prendre à lui, mais non, en fait on continue à attaquer l’ensemble de la classe politique française qui est complètement vérolée[3]

 

Hollande exfiltré d’une librairie à Montreuil, le 19 février 

Le jeudi 20 février, c’était encore la manifestation nationale pour retirer la réforme des retraites. Pendant que la CGT s’est retirée de la pantomime de dialogue sur le financement[4], la mobilisation syndicale à laquelle se joignent régulièrement les Gilets jaunes continue. Bien entendu on reproche souvent à la CGT de refuser le dialogue, mais à l’évidence ici il n’y a plus de dialogue, c’est seulement une parodie pour savoir comment les salariés seront tondus. On ne peut qu’approuver la CGT dans cette affaire, ce qui pousse inévitablement le syndicat à avoir une position plus offensive. Je pense que les syndicalistes ont compris la leçon des Gilets jaunes, il faut de la patience et de l’obstination pour arriver à quelque chose. C’est probablement ce à quoi ne s’attendait pas Macron et son gang. Ils savaient que l’opposition des Français serait vive et virulente, mais ils pensaient que cela ne durerait pas. Mais outre les défilés au flambeau, les actions coup de poing, nous en sommes à la 14ème journée de mobilisation nationale avec les syndicats. Evidemment la milice a fait son sale travail. A Toulouse où le préfet est toujours dans la répression et rien d’autre, les échauffourées ont été importantes, comme à Grenoble où 9 miliciens semblent avoir été blessés. A Paris les manifestants avaient trouvé un bon slogan grâce aux éboueurs-poètes : « Macron fumier, on va te composter ».  Quelle belle rime ! 

 

Le Havre le 20 février 

Pas mal de monde pour cette énième manifestation contre la réforme des retraites. Et comme on le voit Macron depuis qu’il a été malencontreusement élu, n’a connu exactement que ça, la contestation de tout le monde dans la rue. Il n’y a aucun essoufflement visible, même si les médias vont vous dire le contraire, mais la colère et la détermination sont toujours là. Les avocats étaient remarqués de partout en France par leur hargne et leurs cris de haine contre Macron, mais il y avait aussi les Gilets jaunes. A Tarbes les Rosies les riveteuses ont fait le spectacle, et à Poitiers il y a eu des coupures intempestives mais ciblées de courant. Le monde reprenait sans précaution les chiffres de Castaner-le-menteur, et chiffrait la participation à 92 000 sur toute la France. Même en étant myope il est impossible d’arriver à un tel chiffre. Mais ça ne dérange pas Le monde. Ce journal devrait savoir pourtant que les médias macroniens sont dans le collimateur, avec l’affaire Griveaux, non seulement on a vu l’hystérique Apolline de Malherbe s’étrangler de rage en interviewant Juan Branco, mais LCI en remettait une couche avec une présentation abjecte de l’avocat qui remplaçait Juan Branco, et qui était présenté avec un bonnet d’âne ! Je ne suis pas un fan de Juan Branco, même si j’ai salué son livre, ni non plus de Yassine Bouzrou, mais il y a des limites à l’insulte et à la propagande mensongère. 

 

Paris le 20 février les égoutiers assurent le spectacle avec drapeau noir en tête

 

A Marseille, ils étaient 40 000

Les macroniens ont exaspéré les Français bien plus qu’ils ne le croient. Une nouvelle méthode de contestation consiste maintenant à envahir les permanences de journaux, comme si on voulait les transformer en poubelle, ou, pourquoi pas, comme si on prévenait qu’on allait y mettre le feu. La députée macroniste de Nantes, Valérie Oppelt et le député de Marseille Saïd Ahamada ont été victimes de ce genre d’action. Notez que ces deux guignols se sont impliqués dans les élections municipales qui arrivent. La première vise la mairie de Nantes, sans aucune chance d’y accéder, et le second voulait être tête de liste LREM pour Marseille, mais il s’est incliné et après avoir tenté de monter une liste LREM dissidente, il a rejoint le caractériel Yvon Berland, dans les deux cas, il n’avait aucune chance. Encore à Marseille le faux écologiste, mais vrai mange-merde, Christophe Madrolle, a rejoint le bateau ivre d’Yvon Berland. On voit les passerelles entre les faux-écologistes et les vrais militants de la droite extrême macronienne[5]. Mais enfin les jeux sont faits à Marseille, même si l’UDI va jeudi annoncer son soutien à Berland. 

 

Des tas de journaux ont été déposés devant le local de Valérie Oppelt 

Les municipales engendrent des déboires sans fin pour Macron et son gang. Il se révèlent qu’en plus d’être des canailles, ils sont aussi de piètres politiciens. Voilà qu’à Montpellier, ville où ils sont déjà mal en point, la députée Patricia Mirallès vient de quitter ce parti de bras cassés[6]. C’est le quinzième député qui quitte le navire en train de couler. C’est énorme et inédit. Elle s’en va rejoindre Philippe Saurel, l’actuel maire de Montpellier dont les chances sont meilleures que LREM, mais qui ne sont pas terribles non plus, ancien du PS, il se dit de gauche, mais sans étiquette. Dans les sondages sa liste est devancée par cette d’une union de gauche emmenée par Clothilde Ollier (EELV) et soutenue par la France Insoumise. On note que le risque de victoire d’Ollier a amené les bureaucrates d’EELV a tenté de saboter la victoire de leur propre candidate en générant depuis Paris une candidature écolo dissidente. 

 

Marseille : la permanence de Saïd Ahamada (LREM) envahie de journaux 

Dans cette campagne pour les municipales EELV joue, comme c’était prévisible, un jeu très trouble. Par exemple à Aix-en-Provence, où Maryse Joissains parait indéboulonnable, malgré sa récente condamnation, la liste EELV a choisi comme tête de liste Dominique Sassoon, petit magouilleur notoire qui est le suppléant de la colérique députée Anne-Laurence Petel qui manifestait la volonté de prendre Aix-en-Provence. Dire qu’elle n’est pas aimée à Aix, est un euphémisme. Elle a été élue par défaut en 2017 au moment de la vague macroniste, vague qui appartient maintenant au passé. Mais de partout et dans toutes les villes on constate que tous les candidats ont les mêmes programmes, améliorer la mobilité et la sécurité, tout en réduisant l’empreinte carbone, et bien sûr de faire des cantines bio ! Ça ne mange pas de pain. Mais est-ce bien sérieux ? En tous les cas les postes de maire sont très convoités, vu le nombre de listes qu’on trouve dans les villes moyennes ou grandes. Dans les petits villages, le poste attire moins.

 

 

La permanence de Brigitte Fouré à Amiens, ce vendredi matin 

Les Gilets jaunes sont partagés. Ils savent que de voter ne changera rien fondamentalement, d’autant que les préfets suivant les ordres du président-fou s’appliquent à contrecarrer les efforts des maires pour empêcher que leurs concitoyens s’empoisonnent avec des pesticides ou des glyphosates. Mais beaucoup se disent qu’il faut voter pour punir cette canaille macronienne qui devient de plus en plus agressive et violente. On le voit tous les jours dans le débat pratiquement interdit au parlement de la réforme des retraites. Et donc voter pour n’importe qui plutôt que pour un macronien, serait la bonne consigne, car cela empêcherait une implantation locale des LREM. Brigitte Fouré, maire d’Amiens, soutenue par les macroniens a vu son local de campagne vandalisé. Elle a beau de poser en victime, c’est une bonne manière de mettre le projecteur sur les liens troubles qu’elle entretient avec le parti macronien. Tout ces exemples montre qu’il y a une offensive contre les élus macroniens ou assimilés. Ce ne sont pas encore des attaques physiques, mais ça pourrait venir, vu l’exaspération des populations. Edouard Philippe qui présentait sa liste de bars cassés pour Le Havre a été copieusement insulté et conspué le 20 février par plusieurs dizaines de Gilets jaunes qui lui ont rappelé qu’il sera de partout sous surveillance, où qu’il se trouve. 

 

Tourcoing, samedi 22 février 

Comme on le voit, d’une manière ou d’une autre, les Gilets jaunes ont été mobilisés dans toute la France pour contester aussi bien la réforme des retraites, que le pouvoir macronien dans ce qu’il est. Mais croyez vous qu’ils ne manifestent pas le samedi ? Evidemment non, ils sont encore là. Pendant que la miice interdisait à Éric Drouet de se rendre au Salon de l’agriculture où Macron faisait le bouffon, entouré de sa garde prétorienne, les Gilets jaunes défilaient encore pour la 67ème fois dans toute la France. Pire encore, Éric Drouet était mis en garde à vue sans aucun motif. Les interdictions de manifester ont été tellement nombreuses qu’on se demande si ce droit existe encore aujourd’hui en France, même à l’état réduit. A Lille les manifestant en gilets jaunes ont bravé le préfet dont on a déjà dit ici tout le mal qu’on doit en penser. La milice a déclenché les tirs donnant le signal des affrontements violents avec des barricades et des voitures retournées. Le moins qu’on puisse dire est que la méthode du préfet Lalande n’est pas au point et qu’il se ridiculise à vouloir devancer les désidératas de ses maîtres et seigneurs. On a beau dire que le mouvement s’essouffle, il mobilise encore les préfets et les miliciens tous les samedis. La dictature c’est maintenant. Jérome Rodrigues a lui aussi été arrêté sans raison à Lille. 

 

A Lille la milice charge et provoque des affrontements

Au Salon de l’agriculture le président-fou a été apostrophé par une femme Gilet jaune. Comme il se rend compte tout de même dans son brouillard intellectuel que les Gilets jaunes sont toujours là, il a dit qu’il s’engageait à les recevoir[7]. Il va de soi que si les Gilets jaunes n’existaient plus comme le prétend la presse officielle, il ne se fendrait pas d’une telle invitation. Par ailleurs il a dit aux paysans qui demandaient une retraite presque décente, qu’il n’y avait plus d’argent pour arriver à 85% du SMIC, et qu’ils devraient se contenter de 740 € par mois. En France il y a de l’argent pour le patronat, le CICE, pour refaire la moquette de l’Elysée, mais pas pour nos vieux paysans ! C’est la programmation de l’extinction de la paysannerie française. De quoi se faire des amis à la veille des municipales. 

 

Angers 

Quand vous regardez les comptes rendus de la presse officielle, ça fait plus d’un an qu’on nous dit que le mouvement s’essouffle. Ça fait un peu bizarre, les mouvements sociaux s’essoufflent, mais il faut à Macaron passer par le 49-3 pour en finir avec la réforme des retraites qui est tellement pourrie que même le MEDEF n’en veut pas. Et pourtant, le MEDEF… Malgré la répression féroce de la dictature macronienne on manifeste toujours en France, et même le samedi ! Il semble qu’on se dirige donc vers le 49-3, avec le motif que l’opposition bloque l’avancée de l’examen du texte. Mais c’est dangereux parce que les Français risquent de très mal le vivre et d’être incités un peu plus à se retrouver dans la rue. Il est peu probable que les manifestations cessent avant longtemps. En tous les cas à Toulouse la répression fut aussi une nouvelle fois féroce : des lâche suréquipés contre des manifestants aux mains nues. 

 

Lyon 

 

Toulouse



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